Après la soupe sur la vitre de protection de "La Joconde", retour sur les actions des écologistes visant des œuvres d'art

Avant La Joconde, chef-d’œuvre de Vinci dont la vitre de protection a été aspergée de soupe dimanche au musée du Louvre à Paris par des militantes, d'autres œuvres d'art ont été ciblées par des mouvements écologistes dans le monde. Voici des précédents depuis octobre 2022.

Soupe sur "Les Tournesols" et "Le Semeur" de Van Gogh

En octobre 2022, deux jeunes femmes portant des T-shirts estampillés "Just Stop Oil" ont projeté le contenu de deux boîtes de soupe à la tomate sur le chef-d’œuvre de Van Gogh Les Tournesols à la National Gallery à Londres. Un mois plus tard, un autre tableau du peintre néerlandais, Le Semeur, exposé à Rome dans le cadre d'une exposition au palais Bonaparte, avait été ciblé par des jets de soupe par des militants écologistes. Comme La Joconde, ces deux tableaux étaient protégés par une vitre et n'avaient pas été endommagés.

Purée et peinture sur des Monet

En octobre 2022, des militants écologistes avaient lancé de la purée sur Les Meules de Claude Monet, protégé par une vitre dans un musée de Potsdam, en Allemagne. Les activistes environnementaux de Last Generation avaient revendiqué l'acte au nom de leur combat contre les énergies fossiles. Quelques mois plus tard, en juin 2023, au musée national de Stockholm, deux militantes écologistes ont étalé de la peinture rouge sur la vitrine protégeant un autre tableau de Claude Monet, Le Jardin de l'artiste à Giverny.

"La Jeune Fille à la perle" de Vermeer

En octobre 2022, des militants écologistes portant des T-shirts du collectif "Just Stop Oil" s'en étaient pris à "La Jeune Fille à la perle" de Johannes Vermeer, au musée Mauritshuis de La Haye. L'un s'était collé la tête à la vitre qui protégeait le tableau, tandis qu'un autre avait vidé une boîte de conserve semblant contenir de la sauce tomate, sans endommager le tableau.

Le 27 octobre 2022, la police a arrêté trois personnes au musée Mauritshuis de La Haye pour avoir tenté de jeter de la soupe sur le tableau. (PHIL NIJHUIS / ANP MAG / AFP)

Mains collées sur des tableaux de Goya

En novembre 2022, deux militantes écologistes s'étaient collé la main sur les cadres de tableaux de Francisco Goya au musée du Prado à Madrid, pour attirer l'attention sur le réchauffement climatique. Les peintures visées, La Maja nue et La Maja vêtue, n'ont pas été endommagées.

Farine sur une œuvre de Warhol

Toujours en novembre 2022, les militants écologistes ont recouvert de farine, à Milan, une BMW repeinte par l'artiste américain Andy Warhol, affirmant vouloir "lancer l'alarme sur l'effondrement climatique".

Peinture sur une sculpture de Degas

En avril 2023, des militants pour le climat avaient maculé de peinture rouge et noire le socle et la cage en plexiglas entourant La Petite Danseuse de quatorze ans de Degas, à la National Gallery of Art à Washington.

Des militants écologistes ont maculé de peinture la protection en plexiglas et le socle d'une sculpture d'Edgar Degas à la National Gallery of Art de Washington, le 27 avril 2023. (HANDOUT / AFP)

Un Velázquez ciblé au marteau

En novembre 2023, des militants du mouvement écologiste "Just Stop Oil" ont brisé au marteau, à la National Gallery de Londres, la vitre de protection d'un tableau de Velázquez, La Vénus au miroir.