Avant les élections municipales de 2026, le récit de nos résistances créatrices
Une fable ! De 5 milliards d’économies demandées aux collectivités, nous serions passés à 2,2 milliards d’euros grâce au gouvernement Bayrou dans la loi de finances pour 2025. Mais c’était sans compter sur la calculette d’André Laignel. Si l’Assemblée nationale a son moine-soldat des finances publiques en la personne de Charles de Courson, l’Association des maires de France a son éternel vice-président. Lequel dénonce tout bonnement un « mensonge d’État ». Par l’addition de différentes mesures, cela nous amène à 7,1 milliards d’euros en moins pour les collectivités.
Pour les communes, le goulot d’étranglement est d’autant plus serré que cela s’accompagne d’une baisse drastique de financement des régions et des départements. Et ce au moment où les communes sont en train de boucler le dernier budget de leur mandat. À croire que commencent à infuser, dans notre pays, les idées de Javier Milei de découpage à la tronçonneuse des services publics et du sabre d’Elon Musk avec son « ministère de l’efficacité gouvernementale ».
Les pouvoirs américain et argentin sont en tout cas les modèles idéologiques d’un Rassemblement national qui, dans un sondage de février du Cevipof, poursuit son échappée en agrégeant 35 % des intentions de vote dans l’hypothèse de nouvelles législatives. Renaissance (15 %) et « Les Républicains » (13 %) suivent de loin. Et ce sondage scinde d’ailleurs la gauche en deux en attribuant 14 % des voix au Nouveau Front populaire sans le PS et 13 % à un PS qui ferait cavalier seul.
L’union à gauche reste un combat et sera l’un des enjeux centraux des municipales de mars 2026. Pour conquérir de nouvelles villes, nous avons la force du récit des résistances sociales et écologiques. Nous faisons la preuve par l’exemple de territoires solidaires et tournés vers l’avenir. Notre bataille à venir est aussi celle de moyens adéquats au service d’une créativité politique pour la sécurité, la santé, l’écologie et l’ensemble des services publics. Comme nous le rappelle Lucie Aubrac : « Résister, c’est créer ! » Soyons donc décomplexés et menons nos combats locaux en complément du combat associatif, syndical et parlementaire.
Dans une France qui serait dégoûtée de la démocratie et prête par désespoir à tomber dans les bras de l’extrême droite, nous pouvons mener une campagne avec ambition comme moteur, audace comme boussole et rassemblement comme esprit d’équipe. Dans la guerre idéologique néolibérale et néofasciste où l’on veut opposer nos concitoyens entre eux, les élus locaux ont un rôle pivot à jouer pour l’union des classes populaires et moyennes et contre des mesures rétrogrades de baisse des finances publiques dont les premières victimes seront les habitants de nos communes rurales et urbaines.
Face à l’extrême droite, ne rien lâcher !
C’est pied à pied, argument contre argument qu’il faut combattre l’extrême droite. Et c’est ce que nous faisons chaque jour dans l’Humanité.
Face aux attaques incessantes des racistes et des porteurs de haine : soutenez-nous ! Ensemble, faisons entendre une autre voix dans ce débat public toujours plus nauséabond.
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