DJ Snake investit le Stade de France pour un "Final Show" en forme d'apothéose
Le Stade de France est à nouveau le lieu d'un rendez-vous très attendu, samedi 10 mai au soir. DJ Snake va se produire à guichets fermés, pour la première fois de sa carrière, devant les 80 000 spectateurs du stade de Saint-Denis. Depuis un an, le DJ français, superstar mondiale aux milliards de streams et de vues sur les plateformes, l'annonce à demi-mot comme son dernier concert, épaulé par une stratégie marketing bien huilée. Si on peut douter de cette promesse, le natif de Paris prouve une nouvelle fois qu'il est arrivé au sommet de l'industrie musicale, à l'âge de 38 ans. L'artiste a même eu droit à sa statue de cire au musée Grévin, devenant ainsi le premier compositeur de musique électronique répliqué au musée parisien.
Ce sont trois mots en lettres dorées, d'une clarté absolue, qui habillent l'affiche officielle du concert de DJ Snake au Stade de France : "The Final Show" (le dernier concert). Ainsi, à 38 ans, après 15 bonnes années de carrière et des collaborations avec tout ce que l'industrie musicale compte de plus grand en matière de stars, le Français compte arrêter. Pour marquer le coup, il va même investir l'AccorArena, dans la foulée du Stade de France (de minuit à 6h du matin), pour un "After Show" tout sauf intimiste avec d'autres DJ.
"Je ne voulais pas redescendre en gamme"
DJ Snake expliquait son intention de raccrocher il y a un an pile, dans l'émission "Quotidien" sur TMC. "The Final Show parce que je ne pourrai pas taper plus haut et plus fort que le Stade de France, à Paris. On fera quoi après, on va retourner au Parc des Princes ? Je finirai mon album et après, je prendrai une décision", disait DJ Snake. Depuis, son troisième album n'est toujours pas sorti et il a ajouté lundi dernier une nuance de taille à son propos, au micro de France Inter. "J'ai vraiment respecté étape par étape, j'ai fait l'Olympia, puis le Zénith, puis l'AccorArena et le Parc des Princes. Pour finir au Stade de France. Je ne voulais pas redescendre en gamme, ce sera sûrement le dernier concert en solo", ajoutait-il.
L'argument de la retraite, pour quelqu'un monté si haut, si jeune, ne tient pas beaucoup dans le monde de la musique. Car Snake reste l'un des Français les plus exportés dans le monde, qui concurrence David Guetta au rang des DJ français les plus influents. Le Parisien a semble-t-il accompli tous ses rêves, que ce soit fabriquer des tubes au kilomètre, comme Let Me Love You (avec Justin Bieber) et Lean On (avec Major Lazer), ou rendre hommage à ses origines algériennes dans Disco Maghreb.
Alors quand il descendra de scène samedi soir pour redevenir William Grigahcine, son identité dans le civil, DJ Snake pensera à son album en préparation, à la dizaine de festivals qui l'attendent cet été et certainement à la suite d'une carrière déjà planétaire. Ce "Final Show", complet trois minutes après sa mise en vente, aura en tout cas beaucoup fait parler. Et c'était assurément le but.