Entre La Bohème et Tosca, Puccini reste indémodable

Envoyé spécial à Montpellier et à Nantes

En traversant la France pour voir La Bohème à Montpellier (Hérault), puis Tosca à Nantes (Loire-Atlantique) le lendemain, nous voilà plus riches de bien des enseignements. D’abord, cent ans après sa mort, Puccini reste indémodable, mais on n’avait pas besoin de cela pour s’en convaincre. Surtout, lorsqu’on leur donne les moyens de faire leur métier (jouer des opéras), ce qui est de plus en plus rare, nos maisons d’opéra le font bien, et même très bien. Preuve que nous sommes face à une question de volonté politique.

Dernière leçon, plus personnelle: une proposition forte qui prend des risques nous touche davantage qu’une vision consensuelle et décorative. De La Bohème montée à Montpellier par l’Irlandaise Orpha Phelan, on retiendra surtout l’habileté des décors de Nicky Shaw. Cet ancien entrepôt de l’époque industrielle, qui peut se transformer en café Momus aussi bien qu’en barrière d’enfer, révèle un sens aigu de l’image qui fait mouche.

Deux conceptions de la direction

Malheureusement…

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