Qu'est-ce que le "Kaddish" de Ravel, joué à l’hommage aux victimes du 7-Octobre ?
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La cérémonie hommage aux victimes du 7-Octobre s'est tenue mercredi 7 février à l'hôtel national des Invalides, en plein cœur de Paris, en présence de représentants des familles. L'entrée des portraits des victimes dans la cour d'honneur portés par des gardes républicains a été suivie par l'interprétation du Kaddisch de Maurice Ravel. A l'origine, le kaddish est, dans la religion juive, une des prières essentielles de la liturgie des morts.
Le compositeur français dont l’œuvre la plus connue est Le Boléro, a composé les Deux Mélodies hébraïques pour voix et piano en 1914, d'après des chants traditionnels (paroles et mélodie). L’œuvre lui avait été commandée par Alvina Alvi, une soprano de l'Opéra de Saint-Pétersbourg. La première mélodie, Kaddisch, est une pièce en langue araméenne. La seconde, L'Enigme éternelle, plus courte, est en langue yiddish. Ces compositions ont pu induire certains à croire, par erreur, que Ravel était juif et ce dernier avait démenti ainsi en 1928 : "Je ne suis pas Juif. J’ajoute que si je l’étais, je ne m’en cacherais nullement".
Le kaddish est une prière étroitement liée à l’histoire du peuple juif. Kaddish signifie "sanctification". La tradition rapporte qu’après la destruction du Temple de Jérusalem, le peuple juif en exode la récitait comme signe de son espérance en Dieu. À l’origine, rien n’y parle de la mort, pourtant elle est connue pour accompagner le deuil. L’une de ses versions est le Kaddish Yatom, la prière des orphelins, ou kaddish des endeuillés. Dans la plupart des communautés, il est récité lors de tous les offices de prière, ainsi que lors des funérailles et des cérémonies de commémoration. La prière a pour objet non pas la mort, mais le futur, l'espoir de paix et que la grandeur du nom de dieu soit pleinement reconnue.