Un coup pour rien. Comme le rapporte l’AFP, citant une «source proche du dossier», la commission supérieure d'appel de la Fédération française de football (FFF) a jugé «irrecevable» l'appel interjeté par Kylian Mbappé en décembre dernier. Rappelons que le capitaine de l’équipe de France réclame un peu plus de 55 millions d'euros de salaires et primes datant de la fin de la saison 2022-23 au PSG, son ancien employeur. Le club ne réfute pas le fait d’avoir retenu cette somme, qui a d’ailleurs été budgété comme l’a expliqué Le Figaro ces derniers mois, mais estime être dans son droit en raison d’un accord passé entre les deux parties. Accord confirmé par aucun avenant.
Le club, qui n’a pas souhaité faire de commentaire ce mardi, estimait le 11 décembre dernier qu’en «droit et en fait, le joueur a pris des engagements publics et privés clairs et répétés que le (PSG) demande simplement qu’il honore. (...) Fondamentalement, il s’agit d’une question de bonne foi, d’honnêteté, de maintien des valeurs et du respect de l’institution parisienne et de ses supporters, ce qui est plus important que n’importe quel joueur». Le tout en réitérant «son espoir qu’une solution amiable puisse être trouvée afin que toutes les parties puissent enfin tourner la page» mais en mettant toutefois en avant «la mauvaise foi répétée du joueur». «Le droit du travail doit s’appliquer», avait déclaré l’avocate du joueur, Me Delphine Verheyden, en septembre dernier, dans des propos rapportés à l’époque par Le Monde.
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Deux décisions en faveur de Mbappé
La décision de la FFF confirme celle de la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) du 11 décembre dernier. Laquelle commission s’était déclarée incompétente, notamment en raison du fait que le Paris-SG a assigné entre-temps la LFP devant le tribunal judiciaire de Paris. Le club parisien contestait deux premières décisions de la Ligue qui lui demandait de régler les 55 millions d'euros réclamés par son ex-joueur.
Contacté par l’AFP, l’entourage de Kylian Mbappé fait part de son incompréhension. «Ce raisonnement difficile à comprendre, empêche Kylian Mbappé d’obtenir justice malgré plusieurs décisions favorables à son endroit». La suite au prochain épisode, sachant que seul le conseil de prud’hommes est habilité à s’exprimer sur le sujet à en croire le club, dans sa communication du 11 décembre, la dernière en date sur cette question : «Ce qui reste en débat, et devrait être examiné par le Conseil de Prud’hommes, est que le contrat homologué a été légalement modifié d’un commun accord en août 2023 pour la saison 2023-24. Cette modification a été confirmée à plusieurs reprises par le joueur, notamment en janvier 2024, avant qu’il décide une fois la saison terminée de revenir sur tous ses engagements».
Le clan Mbappé présente évidemment une version opposée. Et la commission juridique de la LFP (11 septembre) puis la commission paritaire d’appel (25 octobre) lui ont donné raison à deux reprises, invitant le PSG à payer les sommes précédemment citées. Le PSG qui «se tient prêt à exposer pleinement la situation devant le tribunal compétent». Ce qui n’est le cas ni de la LFP, ni de la FFF dans l’esprit des dirigeants du club de la capitale.