Ligue des champions : pour les Lyonnaises, un statut à assumer face à l’ambition grandissante d’Arsenal

Géant du football féminin, l'Olympique lyonnais met son objectif Ligue des champions à l'épreuve d'Arsenal, une équipe redevenue pétillante et ambitieuse avant la demi-finale aller, samedi 19 avril (13h30) à Londres, dans un stade de 40 000 personnes massivement investi par les supporters des Gunners. Dans leur compétition fétiche, les Lyonnaises ont un record de huit titres à faire briller, une huitième finale en dix saisons à aller chercher, et donc un statut à assumer. 

Si en Arkema Première Ligue, les Lyonnaises n'ont jamais vraiment été mises en difficulté durant la saison régulière (18 victoires, deux nuls), cette confrontation contre Arsenal a des allures de véritable test, face aux deuxièmes du championnat anglais, de plus en plus relevé. Pour autant, Lyon, par son historique européen, semble encore un cran au-dessus des Gunners. "Les Lyonnaises ont beaucoup d'expérience. Elles ont déjà été à ce stade de la compétition à de nombreuses reprises, nous avons beaucoup de respect pour elles, pour leur histoire. Ça reste une grande grande équipe, avec beaucoup de qualités individuelles, mais on joue chez nous, à l'Emirates, et on est persuadées que l'on peut ramener un bon résultat", a assuré l'entraîneure londonienne, Renée Slegers. 

"Il faut conserver les standards du club"

Même si la montée en puissance du FC Barcelone, double tenant du titre qui affronte Chelsea dans l'autre demie dimanche (18h), a éclipsé le rayonnement de l'OL, les Fenottes sont entièrement tournées vers l'objectif de remettre les mains sur le trophée européen."Il faut conserver les standards du club qui est d'aller en finale, toujours, et de remporter toujours ce trophée", a résumé l'attaquante haïtienne Melchie Dumornay cette semaine face aux médias. "C'est un standard de pouvoir jouer ces grands matches et toute la saison, nous y pensons", a ainsi rappelé la milieu Lindsey Heaps (née Horan), championne d'Europe 2022 et finaliste 2024 avec les "Fenottes".

Face à Arsenal, les Lyonnaises vont devoir s'appuyer sur leur défense, quasiment imperméable, avec seulement deux buts encaissés en huit matchs de Ligue des champions cette saison, même si Wendie Renard est incertaine pour la rencontre.

Et leur attaque, la deuxième meilleure de la compétition en nombre de tirs tentés, de tirs cadrés et de buts, derrière Barcelone, est aussi attendue, avec des joueuses très rapides comme Melchie Dumornay, Tabitha Chawinga et Kadidiatou Diani. "Le potentiel offensif le plus fort du monde", soulignait Alessandro Spugna, entraîneur de l'AS Roma, que l'OL a croisé en phase de poules.

"Ce sont des joueuses très rapides, très fortes, c'est un challenge pour n'importe quelle équipe en Europe. On ne peut pas les égaler avec une joueuse capable d'être aussi rapide, alors il faut s'adapter, témoignait Alexander Straus, coach du Bayern Munich, éliminé par l'OL en quarts de finale. Avec le Barca, ce sont les deux équipes avec le plus de succès ces dernières années, parce qu'ils forment leurs joueuses, les gardent et recrutent aussi des joueuses de classe mondiale. Ce sont des clubs dont nous devons observer le fonctionnement pour grandir"

Arsenal veut faire mieux que la saison dernière

Mais si Lyon fait figure d'exemple à l'échelle européenne, Arsenal aimerait retrouver ce statut, alors que le club avait été éliminé en demi-finales la saison dernière, et que son dernier trophée en Ligue des champions remonte à 2007, au début de l'histoire de l'OL, né en 2004. Une époque pendant laquelle Renée Slegers faisait ses gammes au centre de formation des Gunners.

Désignée entraîneure principale de l'équipe en octobre, après le départ de Jonas Eidevall en raison d'un mauvais début de saison, l'ancienne milieu de terrain néerlandaise a redynamisé l'équipe londonienne, avec au moins trois buts marqués à chaque match depuis le début de l'année 2025 en championnat, à l'exception de la défaite contre Chelsea (1-0), fin janvier. Contre Lyon, la jeune coach (36 ans), espère jouer un mauvais tour à Joe Monterummo, son homologue lyonnais, qui était son mentor lorsqu'elle passait ses diplômes d'entraîneure.