Marine Le Pen l’affirme à l’ouverture du procès dit « des assistants parlementaires des eurodéputés FN » : « Je répondrai à la totalité des questions que le tribunal voudra bien me poser. » D’accord, mais pas tout de suite : avant que les juges de la 11e chambre correctionnelle de Paris n’interrogent les prévenus, ils vont devoir encaisser un déluge d’argumentation juridique nourri par la défense dans un seul but : faire, in fine, capoter les débats.
Les figures connues de l’ancien FN et de l’actuel RN ont fait leur entrée. Bruno Gollnisch, 74 ans, goguenard, cheveux très blancs, carrure large mais très voûtée, souliers plus confortables qu’élégants, blazer bleu foncé déboutonné, un carton d’archives sous le bras. Nicolas Bay, 47 ans en décembre, costume cravate strict. Julien Odoul, 39 ans, plus petit qu’on ne l’aurait cru, lunettes, barbe noire et courte comme dessinée au fusain. Thierry Légier, 59 ans, aussi grand…