«Parlez-vous PET, PVC et PLA?»

Pour évoquer le plastique, encore faut-il savoir de quoi on parle. Au commencement était le caoutchouc, suivi de la parkésine, du celluloïd et de la bakélite. Après-guerre, «le plastique, c’est fantastique», avec ses sacs-poubelles et accessoires de cuisine synonymes de modernité. Dans les années 1960 est apparue la bouteille en PVC (polychlorure de vinyle).

Détrôné en 1980 par la bouteille d’eau de Vittel en PET (polyéthylène téréphtalate), ce dernier acronyme s’est imposé dans l’emballage alimentaire car considéré comme moins nocif pour la santé. Pourtant, on sait aujourd’hui que le PET, tout comme le polystyrène expansé, est toxique car il contient des phtalates, ces perturbateurs endocriniens responsables de nombreux problèmes de santé.

D’où la fabrication aujourd’hui de plastique à base de polymères naturels. Mais seulement 1 % à 1,5 % des plastiques sont aujourd’hui biosourcés, c’est-à-dire fabriqués à partir de biomasse (maïs, canne à sucre, algue, champignon, blé…). Or l’acide polyactique (PLA), un homopolymère de la famille des polyesters, est classé dans les bioplastiques compostables. Pourtant, ce dernier contient souvent du pétrole. Hérésie! Il faut en finir une bonne fois pour toutes avec les hypocrisies de la réglementation. Le jargon des chimistes est bien utile aux industriels pour noyer le poisson face au grand public ignorant de ces subtilités.




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