Guerre en Ukraine : Poutine «ne veut pas la paix et n'est pas prêt à la négocier», regrette Macron

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Le président russe Vladimir Poutine «ne veut pas la paix» avec Kiev et «n'est pas prêt à la négocier», a estimé dimanche le président français Emmanuel Macron, à la suite d'une attaque massive russe contre le réseau énergétique ukrainien. Après cette offensive, «l'une des plus intenses depuis le début du conflit», «je crois qu'il est clair que les intentions du président Poutine sont d'intensifier (les) combats», a déclaré Emmanuel Macron à Buenos Aires.

«Si on a besoin de savoir quelles sont les intentions de M. Poutine, ce qu'il vient de faire sur le terrain, les signent clairement : quelles que soient ses déclarations, il ne veut pas la paix et n'est pas prêt à la négocier», a-t-il ajouté. Dans ce contexte, «nous devons tenir nos engagements à l'égard des Ukrainiens, c'est-à-dire leur permettre de mener cette guerre de résistance, livrer des armes, des équipements», a poursuivi Emmanuel Macron, qui s'exprimait au cours d'un point presse avant de quitter l'Argentine pour le Brésil, où il doit prendre part à un sommet du G20.

«Chaque dirigeant est libre de prendre des initiatives»

Interrogé sur l'initiative du chancelier allemand Olaf Scholz, qui a eu vendredi un échange téléphonique avec Vladimir Poutine - provoquant la colère de Kiev -, Emmanuel Macron a répondu qu'il n'était «pas là pour commenter». «Je pense que chaque dirigeant est totalement libre de prendre des initiatives», a-t-il ajouté. Lui-même n'a «jamais exclu» de reprendre langue avec l'hôte du Kremlin mais il le fera «quand le contexte et les conditions s'y prêteront».

«Avec ce qui se passe aujourd'hui, il faut d'abord équiper, soutenir et permettre à l'Ukraine de résister. C'est la clé des prochains jours et des prochaines semaines», a encore assuré Emmanuel Macron, pour qui les alliés de ce pays doivent promouvoir «une paix qui ne soit pas la capitulation de l'Ukraine». De son côté, le Premier ministre britannique Keir Starmer, lui aussi en route pour le G20, a fait savoir dimanche qu'il n'avait «pas l'intention de parler» à Vladimir Poutine et qu'il fallait «redoubler d'efforts pour renforcer» l'aide à l'Ukraine. 

L’Ukraine «peut compter» sur l’Union européenne après les «horribles» attaques russes qui ont ciblé son réseau énergétique et fait dix morts, a déclaré dimanche la présidente de la Commission Ursula von der Leyen. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a, quant à lui, condamné dimanche des frappes russes «inacceptables».

Le réseau énergétique ukrainien, déjà très fragile, a subi ce week-end l'une des plus importantes attaques russes de ces derniers mois. Ces frappes, qui ont fait 10 morts et une vingtaine de blessés, ont conduit les autorités à annoncer des mesures de restriction de la consommation d'électricité dans toutes les régions d'Ukraine, à partir de lundi.