Fin des imams détachés: l’épineux défi de la formation des prêcheurs en France

La mesure avait été annoncée par Emmanuel Macron il y a bientôt quatre ans. Le 29 décembre, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fait savoir aux ambassades des pays concernés qu’à partir du 1er janvier, la France n’accepterait plus sur son sol de nouveaux imams «détachés». On compte aujourd’hui quelque 300 de ces fonctionnaires, formés, payés et envoyés pour quatre ans par le Maroc, l’Algérie et la Turquie. Pour un nombre total de mosquées en France estimé à 2600 par la Place Beauvau. Cette décision symbolique de mettre fin au «détachement» souligne la question majeure, et encore loin d’être résolue, de la formation des imams en France.

Certes, l’État peut souligner à bon droit qu’il tient ses engagements et qu’il met fin à une pratique acceptée des décennies durant par les politiques, de gauche comme de droite. Tout a commencé le 18 février 2020, à Mulhouse, avec le discours du chef de l’État intitulé «Protéger les libertés en luttant contre le séparatisme islamiste». Emmanuel…

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