À Dakar (Sénégal)
«Nous ne voulons pas de vengeance, mais nous voulons la justice.» C’était une première très attendue au Sénégal et un retournement de situation encore inimaginable il y a quelques semaines que l’apparition d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye, les deux opposants emprisonnés, libérés à la faveur d’une loi d’amnistie générale.
Ousmane Sonko, qui n’a pas pu se présenter à la présidentielle à cause d’une condamnation judiciaire, a publiquement adoubé son dauphin lors d’une conférence de presse, ce jour-là, le vendredi 15 mars: «Je confie le Sénégal à Diomaye», a-t-il scandé. C’est donc son bras droit qui porte dorénavant les couleurs du Pastef, parti dissous par le pouvoir l’été dernier, à l’élection de ce dimanche.
Leur retour dans le jeu a relancé la campagne, à un peu plus d’une semaine du premier tour de l’élection présidentielle… avec une candidature inédite et à double face: sur les affiches de campagne, les deux visages s’affichent côte à côte, avec le message