Cet article est extrait du Figaro Hors-Série : « Céline, Une saison en enfer ». Découvrez dans ce numéro la vie et l'œuvre d'un écrivain aussi génial que maudit.
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Quel a été votre premier contact avec l'œuvre de Céline ?
J'avais dix-sept ans. J'étais encore un petit coiffeur, qui avait quitté l'école à quatorze. J'avais peu lu : L'Attrape-cœurs de Salinger, quelques livres de Freud, auxquels je n'avais pas compris grand-chose, un petit peu de Nietzsche. Je fréquentais un groupe d'intellectuels marginaux, du côté du quartier des Abbesses. Ils lisaient Artaud et Céline. Ils m'ont mis entre les mains un livre. C'était Voyage au bout de la nuit . Je me rappelle le premier paragraphe qui me soit tombé sous les yeux : « Ma mère me reconduisait à l'hôpital en pleurnichant, elle acceptait l'accident de ma mort, non seulement elle consentait, mais elle…