"Une nouvelle posture" : avec un déplacement dans les Hauts-de-France, Emmanuel Macron reprendre le pouls du pays

De la Joconde pour lancer la rénovation du Louvre à l’usine Framatome de Maubeuge. Emmanuel Macron, en retrait depuis la dissolution de l'Assemblée, renoue mercredi 29 janvier avec les visites de terrain. Aprs voir dévoilé son plan pour une "nouvelle renaissance" du Louvre, le chef de l'Etat se rend dans les Hauts-de-France pour faire le bilan du programme de relance économique "Pacte Sambre-Avesnois-Thiérache". Mais surtout tenter de (re)prendre le pouls du pays.

Emmanuel Macron est attendu à 18h dans le territoire de Sambre-Avesnois-Thiérache, qui s'étend sur deux départements (Nord et Aisne), où il avait donné le coup d'envoi de deux plans d'aide, avec près de 500 millions d'euros d'investissements de l'Etat, en 2018 et 2021.

"Une nouvelle posture"

Il se rendra d'abord à l'usine Framatome de Maubeuge (Nord), spécialisée dans l'entretien de matériel de l'industrie nucléaire, puis à Aulnoye-Aymeries (Nord) pour un échange avec des élus et représentants des forces économiques. "C’est une nouvelle posture", convient l’entourage d’Emmanuel Macron. "L'unité de la Nation et le terrain pour montrer ce qui marche", explique un conseiller : "Même s’il ne gouverne pas, le Président veut tenir ces deux rôles". 

Emmanuel Macron avait lui-même annoncé ces enveloppes financières : d’abord, 173 millions d’euros, puis 294, pour rouvrir un commissariat et des maisons de santé, rénover des logements et l’hôpital… Résultat, un taux de chômage en baisse, à 12% dans une région touchée par "la désindustrialisation", où les deux circonscriptions, autour d’Avesnes-sur-Helpe dans le Nord et l’autre dans une partie de l’Aisne, ont basculées au Rassemblement National en 2022, puis de nouveau en 2024 après la dissolution de l'Assemblée nationale. Un déplacement rare, au risque de renvoyer Emmanuel Macron à son impuissance.

Le chef de l'Etat, qui a raréfié ses prises de parole et déplacements de terrain depuis la dissolution - un des derniers remonte à septembre 2024 dans une usine pharmaceutique près de Lyon - va ainsi pouvoir mesurer sa popularité en direct. Très isolé, il espère aussi renouer avec l'opinion alors qu'il atteint des records d'impopularité depuis son arrivée à l'Elysée en 2017, avec seulement 20% de personnes satisfaites d'après les sondages.