«Soit les Mulliez décident de laisser tomber Auchan et gèrent le déclin de l’enseigne, soit ils réinvestissent puissamment et s’allient à quelqu’un.» C’est ainsi qu’un concurrent du distributeur nordiste résumait, il y a quelques semaines, le dilemme auquel est confrontée la famille propriétaire d’Auchan, mais aussi Leroy-Merlin, Decathlon, Boulanger ou encore Kiabi. L’Association familiale Mulliez (AFM) a choisi la seconde option pour tenter de sauver son enseigne phare, fondée par Gérard Mulliez en 1961.
Précurseur, avec Carrefour, de l’essor des hypermarchés dans les années 1960 et 1970, Auchan cumule depuis dix ans les handicaps. Les hypers rencontrent moins de succès, en particulier les plus grands d’entre eux, dont Auchan est le spécialiste. Alors que la plupart des distributeurs ont diversifié leurs formats et misé sur la proximité, Auchan reste très dépendant de ses très grandes surfaces: ses hypers représentent 80 % de son chiffre d’affaires.
Baisse de prix
Résultat, ses ventes globales s’érodent…