Agriculteurs : cette colère que la FNSEA peine à canaliser

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Agriculteurs : cette colère que la FNSEA peine à canaliser

À Agen, dans le Lot-et-Garonne, ce n’est pas la FNSEA mais la Coordination rurale qui est à la manœuvre : un syndicat plus éruptif et moins politisé. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Les premiers blocages à l’origine du mouvement de colère des agriculteurs ont été déclenchés par un mouvement spontané. Depuis, le syndicat majoritaire tente d’en reprendre le contrôle - avec un succès mitigé.

Les clichés ont la vie dure, et Internet encourage rarement la nuance. Ainsi une image est venue résumer caricaturalement une idée reçue sur les disparités qui fracturent le monde agricole : sous cette légende, «les céréaliers de Beauce rejoignent les points de blocage», un plaisantin a posté une photo d’un défilé de... Ferrari. Le trait d’esprit a amusé les internautes. Mais le fond de l’affaire est très sérieux : à travers les divergences qui apparaissent au sein des revendications et des modes d’action des agriculteurs, transparaissent les disparités qui structurent la profession, où «petits» et «grands» n’ont pas toujours les mêmes intérêts ni les mêmes vues sur le mouvement de colère qui agite le pays.

Ces manifestations spontanées qui ont progressivement émaillé l’ensemble de la carte autoroutière française sont apparues dans la foulée d’un mouvement né en Allemagne, et qui s’est répandu par contagion à travers l’Europe. Mais en France, le déclenchement du mouvement est d’abord…

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