« J’ai passé deux ans dans une cellule froide et sombre » : Solafa Magdy, des geôles égyptiennes à l’exil parisien

Il y a des engagements qui coûtent plus que d’autres. Celui de Solafa Magdy l’a conduite droit dans les geôles égyptiennes. En novembre 2019, la jeune femme et son mari sont arrêtés en pleine rue par les forces de sécurité, qui agitent pour motifs des accusations fallacieuses : l’Égyptienne serait accusée d’appartenir à un groupe terroriste, de répandre des fausses informations et d’adopter un usage frauduleux des réseaux sociaux.

Les mots sont forts, mais Solafa Magdy ne s’y trompe pas. Tout cela n’est que prétexte pour réduire au silence sa voix, qui dérange particulièrement le régime du très répressif du président Al Sissi, celle d’une journaliste se faisant l’écho des droits de l’homme dans un pays qui a viré à la dictature.

Pendant deux ans, la reporter est prisonnière politique au Caire. Une expérience traumatisante qui a durablement marqué son combat. « J’ai passé deux ans dans une cellule froide et sombre, aux côtés de 150 autres femmes. Chaque fois que je devais me rendre au tribunal, ou en audience, je subissais des abus physiques et du harcèlement sexuel », raconte-t-elle dans un sourire qui peine à masquer le lcalvaire enduré.

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