«Je suis un peu préoccupé» : Luis Enrique s’inquiète de la pluie de trophées individuels au PSG

Les huit matchs avant la fin de l’année : «On va effectivement jouer huit matchs, dont le début de la Coupe de France, la Coupe intercontinentale… C’est comme d’habitude, avec un match de plus que lors des derniers blocs entre les trêves internationales, mais on veut progresser, comme toujours».

L’état des troupes : «Je ne sais pas. On n’avait que six joueurs à l’entraînement hier (jeudi), plus trois gardiens. Tous les joueurs sont revenus normalement mais il faut attendre la séance d’entraînement du jour pour savoir qui seront les joueurs disponibles demain (samedi).»

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Marquinhos qui pourrait jouer son 500e match avec le PSG samedi : «Si un joueur a disputé 499 matchs, il doit accepter les critiques, elles font partie du football de haut niveau. Sa qualité en tant que défenseur et avec le ballon, c’est top. On va parler avec lui pour connaître son état, ses sensations, pour gérer les huit matchs à venir.»

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Le trio du milieu dans son meilleur moment : «Je ne sais pas… Ce type de débat ne m’intéresse pas. En tant qu’entraîneur, je vise à améliorer l’équipe, pas seulement trois joueurs. Vous citez Vitinha, Fabian (Ruiz) et Joao (Neves). Il y a d’autres joueurs qui peuvent évoluer au milieu et qui l’ont bien fait, comme Senny Mayulu, Warren (Zaïre-Emery), Quentin Ndjantou, Kang-in Lee, Désiré Doué… C’est beau de voir le niveau des joueurs, on veut tous les faire progresser. Ce n’est pas positif de trop individualiser pour une équipe».

Les séances avec peu de joueurs comme cette semaine : «Normalement, il ne reste que deux ou trois joueurs pendant les trêves internationales. Ils travaillent chez eux et quand ils reviennent il faut qu’ils retrouvent le feeling avec le ballon. Rien de spécial, tu ne peux pas faire de travail tactique avec aussi peu de joueurs. C’est différent. J’aime avoir tous les joueurs à l’entraînement.»

À quand le retour d’Ousmane Dembélé : «Je ne sais pas. Je ne suis pas docteur ! Mais il progresse. Peut-être qu’il pourra commencer l’entraînement aujourd’hui (ce vendredi). Dans ce cas, il faut être attentif. Quand je verrai comment il se sent à l’entraînement, dans les prochaines semaines, ce sera le moment de revoir Ousmane sur le terrain.»

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Le Havre : «En difficulté ? Ils ne sont pas en difficulté. Ils sont 12es au classement. Je me souviens des matchs de l’an dernier, ça avait été difficile. On avait été champion après ce match si je me souviens bien. Demain (samedi), ce sera le premier match après la trêve internationale, ce sont toujours des matchs différents parce que c’est facile pour les joueurs d’être un peu moins concentrés. C’est mon travail de faire comprendre aux joueurs que ce sera très important de gagner ce match, de prendre les trois points, que ce sera difficile comme toujours contre Le Havre.»

Pour l’instant, avec les circonstances qu’on a connues depuis le début de saison, la victoire est suffisante pour moi (sourire).

Luis Enrique

Seuls les résultats comptent : «Pour l’instant, avec les circonstances qu’on a connues depuis le début de saison, la victoire est suffisante pour moi (sourire). Quand on aura tous les joueurs, j’espère qu’on pourra jouer notre football parce que la qualité est là, on est confiants quant à notre niveau mais il faut avoir les joueurs.»

João Neves : «Où le classer parmi les meilleurs milieux du moment ? Si je dois classer Joao, la prochaine fois ce sera Fabian, puis Warren, Senny Mayulu… Et c’est un problème pour l’entraîneur. Je suis très content d’avoir cette équipe, ces joueurs, des joueurs spéciaux, différents, ils l’ont montré sur l’année écoulée. Mais je suis un peu préoccupé parce qu’il y a beaucoup de bruit autour de l’équipe, beaucoup de récompenses individuelles alors que c’est un sport collectif. Il faut être prêt pour travailler en tant qu’équipe. Les prix individuels ne m’intéressent pas. C’est une saison différente. Il y a beaucoup de prix. C’est beau d’avoir cette reconnaissance, mais je suis un peu préoccupé parce que je ne veux pas parler du passé mais de l’avenir. En ce sens, moins il y a de prix et plus il y a de concentration. Ce qu’on vise est difficile et c’est pour cela qu’on doit être concentré.»

Les coups de pied arrêtés : «On a changé beaucoup de choses depuis la saison dernière. On améliore cela, offensivement et défensivement. Beaucoup de matchs peuvent se jouer sur ce type d’action. C’est une amélioration nette mais il faut encore progresser.»

Le coup d’envoi et ces ballons envoyés directement en touche : «Rien de spécial sur ce sujet car si je vous dis exactement ce qu’on veut et pourquoi on fait cela, tout le monde va le savoir… Il y a différentes manières de jouer le premier ballon. On joue et on presse d’une certaine manière, tout le monde le sait, ça fait partie de notre identité. (…) J’avais vu cela à l’Olympique Lyonnais et on a copié cela. On pourrait changer quand on pensera qu’on peut faire mieux ou parce que les adversaires s’adaptent. C’est l’évolution normale d’une équipe de haut niveau».

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Ses inspirations : «Lors de ma première saison en tant qu’entraîneur, j’ai repris certains éléments des coachs que j’aimais. Et après, j’ai beaucoup étudié la façon dont je pensais qu’elle était la meilleure pour jouer. Après cela, c’est l’expérience, les opportunités pour s’améliorer. Je suis très serein au sujet de ce que j’ai obtenu, mais c’est surtout le chemin pour y arriver qui m’importe».

Ibrahim Mbaye, néo-international sénégalais  : «Plus exigeant ? Je ne peux pas l’être davantage car je suis déjà au top de l’exigence pour tous les joueurs. Il n’est pas question de changement de statut. C’est un titi, on est contents d’avoir un joueur avec cette qualité mais je lui demanderai la même chose qu’avant ses matchs avec le Sénégal. Il a marqué un beau but mais rien ne change, l’exigence est maximale. C’est un joueur jeune et on a confiance en lui.»

Les premières périodes en tribune : «Inspiration du rugby ? C’est un sport que je ne connais pas mais que j’aime, c’est différent du football, j’aime comme ils gèrent leurs émotions, cette énergie sur le terrain. La première fois que j’ai vu les entraînements en hauteur, c’était à Vigo, j’étais content de ce que j’ai vu. Et du coup, c’est important de voir les joueurs d’en haut. Tout ce que je peux faire pour améliorer la performance, je le fais.»

Propos recueillis en conférence de presse