Kiev : le siège du gouvernement visé par de violentes frappes

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Au cœur même de Kiev (Ukraine), un épais nuage de fumée s’élève à quelques pas de l’emblématique Place Maïdan. Le toit et les étages supérieurs du siège du gouvernement, une imposante bâtisse de bureaux, ont été touchés pour la première fois, enflammés par les explosions. Dans la nuit du 6 au 7 septembre, la Russie a lancé 810 drones et 13 missiles sur l’ensemble du pays, marquant la plus grosse attaque aérienne en trois ans et demi de guerre. Alors que les secours luttaient contre l’incendie depuis les airs avec des hélicoptères, la capitale ukrainienne sortait à peine de sa torpeur.

La population sous le choc

"C'est le symbole de notre pays, de notre gouvernement. C'est le symbole de notre peuple indépendant. Donc, c'est une frappe contre nous. Mais on reste debout", raconte une habitante de Kiev. Une autre ajoute : "Quand ma fille m'a dit que le bâtiment du gouvernement avait été touché, je suis venue et là, j'ai la chair de poule. C'est effrayant. C'est vraiment effrayant."

Saturée, la défense anti-aérienne ukrainienne a réussi à neutraliser la majorité des projectiles, mais une cinquantaine de drones et neuf missiles ont atteint leur cible. Moscou (Russie) affirme avoir visé des sites militaires. Dans un quartier de Kiev, un immeuble d’habitation éventré est visible, et les habitants, tirés de leur sommeil par les explosions vers trois heures du matin, expriment leur inquiétude pour les victimes et les disparus.

Cinq morts recensés dans la capitale ukrainienne

"Je ne sais pas où est mon gendre. Il est quelque part sous les décombres. La femme du 6e étage est morte avec son bébé. Il était si petit. Je m’inquiète vraiment pour mon gendre. Personne ne le trouve", confie une habitante de l’immeuble, encore bouleversée par l’attaque.

Pour l’heure, le bilan fait état de cinq morts, dont une mère et son bébé. La longue liste des victimes civiles continue de s’allonger alors que les négociations de paix piétinent.