Antisémitisme à Sciences Po: «Il est temps d’agir concrètement contre le wokisme dans l’enseignement supérieur»

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Nathalie Heinich. Fabien Clairefond

TRIBUNE - Après l’occupation d’un amphithéâtre par des étudiants propalestiniens qui en ont barré l’entrée à une étudiante juive, la sociologue Nathalie Heinich* demande à la ministre et aux responsables administratifs d’avoir le courage de mettre fin à ces dérives.

*Membre de l’Observatoire des idéologies identitaires, Nathalie Heinich a notamment publié Le Wokisme serait-il un totalitarisme ? (Albin Michel, 2023).


« Ne la laissez pas entrer, c’est une sioniste » : c’est ainsi que le 12 mars des militants propalestiniens, se prétendant de gauche, ont interdit à une étudiante l’accès à un amphithéâtre de Sciences Po où était organisée une « journée de mobilisation universitaire européenne pour la Palestine ».

L’usage de la force, de la menace, de l’intimidation pour imposer ses idées ou s’approprier un bien public, assorti d’un antisémitisme mal déguisé derrière ce mot, « antisionisme », devenu slogan pour marquer l’entre-soi de la bien-pensance d’extrême gauche : qui ne reconnaîtrait là des méthodes et une idéologie fascisantes ?

Et ces jeunes surexcités par la cause palestinienne se croient sans doute « antifas » - autre mot-clé de cette bien-pensance radicalisée. Sans voir qu’avec ce énième épisode de soutien sans réserve…

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