Guerre en Ukraine : la Russie lance une offensive militaire sans précédents contre Kiev après la réunion de la « coalition des volontaires »
Au cœur de la nuit de samedi à dimanche, Vladimir Poutine a rappelé au monde que la guerre en Ukraine est loin d’être terminée en lançant la plus grande offensive aérienne depuis le début des combats en février 2022. La Russie a tiré plus de 810 drones et 13 missiles, selon l’armée de l’air ukrainienne, qui a affirmé en avoir neutralisé respectivement 747 et 4.
Cet assaut intervient quelques jours après le sommet organisé à Paris de la « coalition des volontaires », qui rassemble les principaux soutiens militaires de l’Ukraine (une quinzaine de pays européens, la Turquie, l’Union européenne et l’Otan).
Au terme de cette réunion à l’Élysée à laquelle a participé Donald Trump en visioconférence, Emmanuel Macron a annoncé qu’une vingtaine de pays avaient donné leur aval à l’envoi de troupes militaires sur le sol ukrainien, pour « le jour d’après ».
La Russie accentue sa pression militaire
Par son opération militaire d’envergure, la Russie leur rappelle que celui-ci n’est pas forcément pour demain. La situation militaire sur le terrain demeure très favorable à l’armée russe, qui occupe désormais 20 % du territoire ukrainien, donnant ainsi des atouts dans le jeu diplomatique de Vladimir Poutine.
Ce dernier en a usé lors de sa rencontre au sommet avec Donald Trump, le 15 août. Le président états-unien assure toujours qu’il va mettre un terme à la guerre en Ukraine même si « cela s’est avéré un peu plus difficile » que prévu, a-t-il reconnu, tête basse, face à la question d’un journaliste. Durant sa campagne électorale, il avait promis de régler le conflit… en 24 heures.
Avec l’offensive de ce week-end, Vladimir Poutine manifeste sa volonté de pousser encore plus son avantage militaire. Alors que la ligne de front se situe dans l’est du pays, dans le Donbass, c’est à Kiev, la capitale ukrainienne, que le président russe a décidé de porter le fer, faisant cinq morts et plusieurs dizaines de blessés. Le siège du gouvernement ukrainien a même été incendié.
Les sanctions économiques ne parviennent pas à freiner l’avancée russe
« Pour la première fois, le toit et les étages supérieurs du siège du gouvernement ont été endommagés à cause d’une attaque ennemie », a déclaré la première ministre Ioulia Svyrydenko sur Telegram. Des attaques ont également été lancées dans les régions de Dnipropetrovsk et de Zaporijjia, plus proches de la ligne de front.
« Le monde doit répondre à cette destruction non seulement par des mots, mais par des actions. Nous devons renforcer la pression des sanctions, principalement contre le pétrole et le gaz russes », a-t-elle plaidé.
Pour l’instant, les sanctions économiques n’ont pas suffisamment affaibli la Russie et son appareil militaire pour l’empêcher de porter la guerre jusqu’au cœur de la capitale ukrainienne.
Remis en scène diplomatiquement par Donald Trump, qui pensait pouvoir obtenir des concessions, Vladimir Poutine, qui a goûté la semaine dernière son invitation à participer aux célébrations de la fin de la Seconde Guerre mondiale à Pékin, demeure le maître du jeu.
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