Qu’il semble loin le temps où les consommateurs se demandaient s’ils auraient de l’électricité. Une époque où certaines entreprises, poussées par l’angoisse d’être privées d’un accès à l’énergie, avaient accepté de signer des contrats d’approvisionnement au pic de la crise, à 1000 euros du mégawattheure (MWh). C’était en 2022. La production d’électricité nucléaire d’EDF était en berne, affectée par les conséquences de la découverte de microfissures (CSC) sur des pièces de tuyauterie de certaines centrales. La guerre en Ukraine faisait craindre des ruptures d’approvisionnement de gaz.
Depuis, la donne a changé: la production d’électricité est repartie en France, l’offre de gaz, et notamment de GNL, est abondante. Les prix de l’électricité ont décroché. «En moyenne, les prix calendaires - c’est-à-dire le prix moyen de l’électricité achetée sur un an - se situaient dans la zone des 200 euros du MWh en 2022. Et ils continuent de baisser: ils ont été autour de 130-150 euros avant décembre 2023…