Sous pression à Kharkiv, l’armée ukrainienne voudrait porter la guerre sur le sol russe

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Le chef d’état-major ukrainien, le général Syrsky, a déclaré vendredi se préparer à défendre la région de Soumy. HANDOUT/AFP

DÉCRYPTAGE - En position défensive sur le front, l’Ukraine cherche à prendre l’initiative dans la profondeur. Dans la nuit de jeudi à vendredi, elle a lancé une large attaque de drones vers la Crimée, mais aussi les régions russes de Krasnodar et Belgorod

Les semaines ne se succèdent pas de la même manière en Occident et en Ukraine. «Pour les alliés, une semaine est une semaine. En Ukraine, une semaine ce sont une mère, un père, un enfant, un ami perdu pour toujours»: en ouvrant la réunion des chefs d’état-major de l’Otan, jeudi à Bruxelles, l’amiral Rob Bauer, chef du comité militaire allié, a adopté un ton grave. La situation se dégrade en Ukraine et il a enjoint les pays membres à fournir des armes plutôt que reconstituer leurs stocks. Sur le terrain, l’armée russe est à l’offensive au nord de Kharkiv depuis une semaine. Pour le commandant allié suprême, le général Christopher Cavoli, elle ne sera toutefois pas en mesure d’obtenir une victoire stratégique. «Les Russes n’ont pas les forces nécessaires pour réaliser une percée stratégique, et plus précisément, ils n’ont ni les compétences ni la capacité de le faire», a déclaré le général américain.

Une semaine après le début de l’attaque, le nord de Kharkiv est sous les bombes. «L’ennemi…

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