Au cœur de la «Françafrique», Robert Bourgi a régné en maître à côté de son mentor, Jacques Foccart. Omar Bongo l’appelait «fiston». Il a été et reste proche de tous les présidents qui comptent en Afrique noire francophone. Il en a vu des valises de billets arrivées à Paris, mais jamais il n’a été cité en justice dans de grandes affaires (Elf, «Angolagate»…)! Tout cela, il le raconte dans Ils savent que je sais tout (Max Milo). Ce septuagénaire d’origine libanaise, né à Dakar, se présente à la fois comme « un Oriental, un Africain et un Français».
LE FIGARO. - Votre livre renferme nombre de révélations explosives. Pourquoi avoir promis à Omar Bongo de dire, un jour, tout ce que vous saviez de la «Françafrique»?
ROBERT BOURGI. - Il m’a fait cette demande, en mars 2009, peu avant le décès de son épouse Édith-Lucie Bongo, la fille du président congolais Denis Sassou Nguesso, toujours au pouvoir. Il m’a adjuré d’être sa mémoire alors que la République française se détournait de lui et lui montrait…