Avant le 10 septembre, le PCF invite au mouvement social et à la bataille d’idées
À l’heure où François Bayrou est sur le départ, le Conseil national du PCF, réuni samedi 6 septembre, estime dans une résolution que « l’heure est à changer de gouvernement mais aussi et surtout de politique ». Pour cela, il faut démonter l’offensive idéologique sur l’urgence de réduire la dette publique, qui sera au cœur du discours du premier ministre, quand il posera aux députés la question de confiance, ce lundi à l’Assemblée, tout en promouvant un plan d’austérité de 44 milliards d’euros.
« Le problème du pays n’est ni la dette en elle-même, ni le prétendu « coût du travail ». Il est dans le coût exorbitant du capital », lit-on dans la résolution adoptée. Pour la direction communiste, si des mesures fiscales peuvent diminuer le déficit, l’urgence est surtout d’augmenter les dépenses publiques pour faire face aux besoins.
Dans la période, elle entend mettre en débat dans le pays, avec les forces de gauche et les syndicats, un « pacte d’avenir ». Soit un plan de dépenses publiques de 500 milliards d’euros sur cinq ans pour développer l’emploi dans les services publics, la formation des salariés et des investissements pour une nouvelle industrialisation.
Un mouvement social pour convaincre le pouvoir de changer de politique
Dans ses discussions avec les partenaires de gauche, comme jeudi à l’invitation des Écologistes, le PCF défend, entre autres, une « Sécurité sociale du XXIe siècle », une « France des bâtisseurs qui développe l’industrie et les services publics », « la réappropriation publique et sociale de la production »…
Mais aussi des mesures d’urgence : l’augmentation du Smic à 2 000 euros brut, l’abrogation de la réforme des retraites, un moratoire sur les licenciements, la remise à plat des aides publiques aux entreprises et une « action résolue pour la paix ».
La direction du Parti communiste mise sur le mouvement social pour contraindre le camp présidentiel à un changement de politique et invite à la mobilisation, notamment le 10 septembre et surtout le 18 septembre à l’appel de l’intersyndicale.
« Une dissolution de l’Assemblée nationale dans les quatre mois reste une hypothèse très probable », prévient Pierre Lacaze, responsable aux élections. « Nous cherchons le rassemblement à gauche le plus efficace », prévient le dirigeant communiste qui estime que dans les circonscriptions détenues par la droite, il faut chercher le rassemblement « le plus efficace » en choisissant localement la meilleure candidature pour battre le Rassemblement national.
Dans ce cadre, le PCF n’exclut aucune force de gauche, mais souhaite une configuration où il serait présent que dans plus de cinquante circonscriptions, souhaitant ainsi voir reconnue son « implantation » et ses « combats ».
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