Fusillades à Grenoble : Eric Piolle refuse d’armer la police municipale pour ne pas «l'exposer à des risques»

Fusillades à Grenoble : Eric Piolle refuse d’armer la police municipale pour ne pas «l'exposer à des risques»

Le maire de Grenoble, Éric Piolle à Grenoble, le 9 septembre 2024. OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

Grenoble et son agglomération ont enregistré plusieurs épisodes de violence par arme à feu au cours de l'été, qui ont fait un mort et une dizaine de blessés. Un agent municipal a été tué de deux balles dimanche matin.

Interrogé sur BFM TV ce mardi 10 septembre sur les fusillades à GrenobleÉric Piolle, le maire de la ville, a réaffirmé qu’il ne voulait pas armer les policiers municipaux. «La police municipale est là pour la tranquillité publique des habitants. Elle travaille en coopération avec la police nationale. Nous avons une convention de coopération. Nous faisons des réunions tous les mois sur chaque secteur sur la prévention et la sécurité de la délinquance.» 

«Moi, en tant qu’employeur, je considère qu’armer notre police municipale c’est les exposer à des missions qui ne sont pas les leurs et à des risques que je ne suis pas prêt à prendre pour eux», a-t-il déclaré. Depuis cet été, Grenoble et son agglomération ont enregistré plusieurs épisodes de violence par arme à feu au cours de l'été, qui ont fait un mort et une dizaine de blessés. Un employé municipal a été tué dimanche matin. 

Au sujet des caméras de vidéo surveillance, Éric Piolle a estimé qu’il ne pensait toujours pas que «mettre une caméra derrière chaque citoyen fera avancer les choses». «Je pense que notre sécurité ne peut pas se faire au détriment de notre liberté. Je pense que nous devons utiliser des outils qui sont à notre disposition mais que le premier outil est un outil humain.»