Guerre au Proche-Orient : pour Israël, la création d'un État palestinien n'est pas une «position réaliste»

Guerre au Proche-Orient : pour Israël, la création d'un État palestinien n'est pas une «position réaliste»

Un véhicule blindé israélien sort de Gaza.  Amir Cohen / REUTERS

LE POINT SUR LA SITUATION - «Un État palestinien sera un État Hamas», a estimé le nouveau ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

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Création d’un État palestinien, des «progrès» en vue d’un cessez-le-feu au Liban, bombardements à Homs... Le Figaro fait le point sur le conflit au Proche-Orient.

Pour Israël, la création d’un État palestinien n’est pas une «position réaliste»

Vouloir établir un État palestinien n'est pas «aujourd'hui» un projet «réaliste», a déclaré lundi le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, lors d'une conférence de presse à Jérusalem. «En un mot ? Non», a répondu Gideon Saar, interrogé sur la perspective d'une relance des accords dit d'Abraham avec l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis et de la possibilité d'étendre la normalisation entre Israël et plusieurs pays arabes à l'Arabie saoudite en échange de la création d'un État palestinien. «Un État palestinien (...) sera un État Hamas», a-t-il ajouté, «je ne pense pas que cette position soit réaliste aujourd'hui, et nous devons être réalistes».

Israël note «certains progrès» en vue d’un cessez-le-feu au Liban

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a également fait état de «certains progrès» en vue d’un cessez-le-feu au Liban, où l’armée israélienne a lancé à la mi-septembre une importante offensive militaire contre le mouvement islamiste Hezbollah. «Il y a certains progrès», a-t-il dit en réponse à une question sur les perspectives d’une telle trêve. «Nous travaillons sur le sujet avec les Américains», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Jérusalem.

Incendies à l’ouest de Jérusalem, aucun lien avec un tir de missile du Yémen

Les feux qui se sont déclarés à l’ouest de Jérusalem n’ont pas de lien avec l’interception d’un tir de missile depuis le Yémen revendiqué par les rebelles houthis, ont annoncé lundi les pompiers israéliens. Dans un premier temps, les pompiers et l’armée israélienne avaient indiqué que des départs de feu dans le secteur de Bet Shemesh, à une vingtaine de kilomètres de Jérusalem, avaient été provoqués par des débris résultant de l’interception d’un missile en provenance du Yémen.

«Le départ de feu, qui a été limité - deux voitures et des broussailles ont brûlé -, est d’origine criminelle, d’après les éléments que nous avons retrouvés», a déclaré à l’AFP le porte-parole des pompiers pour la zone de Jérusalem, Oudi Gal. «Le lien a été fait avec les interceptions à cause de la coïncidence temporelle entre celles-ci et le départ de feu et parce que les interceptions provoquent souvent des incendies, mais dans ce cas ce n’est pas lié», a-t-il ajouté, en précisant que les feux avaient été maîtrisés.

Un responsable du Hezbollah affirme que l’armée israélienne n’occupe toujours aucun village du sud du Liban

Le responsable média du Hezbollah, Mohammad Afif, a affirmé lundi que l’armée israélienne n’occupait toujours aucun village du sud du Liban où elle a lancé une offensive terrestre le 30 septembre. «Après 45 jours de sanglantes batailles, l’ennemi israélien est toujours incapable d’occuper un seul village» du sud du Liban, a assuré le responsable lors d’une conférence de presse dans la banlieue sud de Beyrouth, pilonnée par l’aviation israélienne.

Il a assuré que les combattants du Hezbollah avaient pu repousser l’armée israélienne à Khiam, à environ six kilomètres de la frontière, et qu’elle avait sans succès «tenté de pénétrer sur plusieurs fronts à Bint Jbeil», une autre bourgade frontalière. Depuis le 30 septembre, l’armée israélienne mène des incursions en territoire libanais et dynamite des bâtiments dans les villages frontaliers, sans s’y installer. Le Hezbollah l’a accusée de vouloir créer un «no man’s land» à la frontière.

Mohammad Afif a démenti «les allégations» d’Israël selon lequel le stock de missiles du Hezbollah aurait diminué en raison de ses frappes quotidiennes sur le Liban. «Comment notre stock de missiles peut-il diminuer alors que nous avons visé il y a quelques jours la banlieue de Tel-Aviv (..) et employé pour la première fois les missiles Fateh?», a-t-il demandé.

Un média officiel syrien fait état d’une frappe près de Homs

L’agence officielle syrienne Sana a fait état lundi d’une «agression israélienne» visant la région de Homs, dans le centre de la Syrie, au lendemain d’une frappe meurtrière près de Damas. Selon Sana, «une agression israélienne» a visé «les alentours de la région de Chinchar au sud de Homs». L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a indiqué pour sa part que le raid israélien visait «un entrepôt de munitions» du Hezbollah libanais, en guerre ouverte contre Israël.