Environnement : six entreprises françaises sur dix ne respectent pas la loi sur la proportion de voitures électriques, d'après une ONG

Six grandes entreprises françaises sur dix ne jouent toujours pas le jeu de l'électrification de leur flotte de véhicules et ne respectent pas les objectifs pourtant fixés par la loi d'orientation des mobilités de 2019. C'est le constat fait par l'ONG Transport & Environnement dans un rapport publié jeudi 8 février, sur la base des immatriculations de voitures neuves et d'utilitaires en 2023.

Carrefour, Air Liquide ou Illiad, la maison-mère de Free, se montrent particulièrement mauvaises élèves, à l'inverse du groupe de maintenance industrielle Spie, de la société d'autoroutes Sanef ou de TotalEnergies.

À peine 4% pour Carrefour ou la SNCF

À peine 1% des véhicules d'entreprise achetés l'an dernier par Air Liquide ou Iliad, que ce soient des voitures pour leurs commerciaux ou des fourgons de livraison, étaient des véhicules électriques ou hybrides rechargeables, 4% à peine pour Carrefour ou la SNCF. Alors que la loi d'orientation des mobilités impose théoriquement un quota minimal de 10% pour toute entreprise dont la flotte dépasse les 100 véhicules.

Épinglés, ces grands groupes avancent de faux prétextes pour justifier leur retard en la matière, affirme l'ONG, qui les a contactés avant la publication de l'étude.

D'autres se montrent au contraire vertueux, pour des raisons d'image de marque, de respect de leurs engagements climatiques et même de coût global d'utilisation. TotalEnergies affiche, par exemple, une part globale de 72%, due pour l'essentiel à l'achat de voitures hybrides rechargeables et un peu à des voitures entièrement électriques. La Sanef est à 63%, Spie à 61% avec uniquement ou presque des véhicules électriques.