Open d'Australie : les sensations Dodin et Cazaux en 8es, Alcaraz historique… Ce qu'il faut retenir des matches de samedi
Nouvelle nuit heureuse pour le contingent français à Melbourne. Après le grand bonheur d'Adrian Mannarino vendredi, deux autres Tricolores l'ont rejoint en huitièmes de finale, samedi 20 janvier. Arthur Cazaux a continué sa belle aventure australe et va découvrir la deuxième semaine d'un Grand Chelem, à 21 ans. Même bonheur pour Océane Dodin, qui a remporté le duel 100% français du jour contre Clara Burel.
Les Français : Océane Dodin a saoulé de coups Clara Burel…
Le duel féminin bleu-blanc-rouge a tourné en faveur d'Océane Dodin. Opposée à sa compatriote Clara Burel au troisième tour, la Lilloise a fait parler son expérience, mais surtout la puissance de ses coups pour s'imposer en deux manches plutôt expéditives (6-2, 6-4 et 1h14 de jeu). Pour Dodin, 95e joueuse mondiale, ce billet en huitièmes de finale est une belle surprise : elle n'avait gagné qu'un match en Grand Chelem depuis l'US Open 2017, lors de Roland-Garros 2023. La voilà en deuxième semaine d'un Majeur pour la première fois de sa carrière, à 27 ans.
Océane Dodin poursuit sur la lancée de son année 2023 réussie bien que majoritairement confidentielle, à collectionner les titres sur le circuit ITF, l'antichambre de la WTA, l'élite du tennis féminin mondial. Dans cette élite, Dodin ne jure pas depuis le début du tournoi. Avec son style offensif, la Tricolore a vite pris la mesure de Clara Burel, un peu tendre pour entamer la partie.
En breakant à cinq reprises, notamment pour vite éteindre les sursauts de Burel dans la deuxième manche, Dodin s'est évitée de renverser la pression sur ses épaules. Un nouveau défi sérieux s'offre désormais à elle, avec un duel face à la tête de série numéro 12 de cet Open d'Australie, la Chinoise Qinwen Zheng, qualifiée, elle après 2h40 de combat ce samedi.
… Arthur Cazaux ne s'arrête plus !
Il fallait bien l'inviter. Titulaire d'une wild card (invitation), Arthur Cazaux avait déjà largement justifié sa place en rejoignant le troisième tour. Mais il y a fait bien plus que de la figuration, offrant au contraire une démonstration. Le 122e mondial a surclassé le Néerlandais Tallon Griekspoor (6-3, 6-3, 6-1), tombeur au tour précédant d'un autre jeune prince Arthur du tennis français, Arthur Fils.
Le Montpelliérain a offert un nouveau récital, comme lors de son exploit du 2e tour contre Holger Rune. Exceptionnel au service (14 aces, 85% de points gagnés sur première balle), le joueur de 21 ans n'a laissé aucun répit à la tête de série numéro 28 du tournoi. Cazaux a pris le match par le bon bout en prenant le service de son vis-à-vis dès le premier jeu. Il n'a dès lors plus jamais desserré l'étreinte, ne concédant aucune balle de break de la partie. Il s'est même permis de faire sortir Griekspoor du match, exaspéré par ses propres erreurs autant que celles provoquées par son jeune adversaire.
Cazaux en a profité pour faire le spectacle, se mettant le chaud public français sur place un peu plus dans sa poche. Confiant, parfois même bluffant, Cazaux affrontera une troisième tête de série consécutive, en la personne de Hubert Hurkacz, au tour suivant. Le Polonais (n°9) a écarté un autre Français, Ugo Humbert, dominé malgré le gain du premier set (3-6, 6-1, 7-6 [4), 6-3).
Les organisateurs de l'Open d'Australie ont eu du flair au moment de distribuer leurs invitations au contingent français. Outre la sensation Cazaux, la jeune Tricolore Ksenia Efremova, 14 ans seulement et surclassée de trois ans par rapport à certaines de ses adversaires, a frappé fort pour son entrée dans le tournoi juniors en dominant la tête de série numéro 5, la Tchèque Tereza Valentova (7-6, 6-4).
Les favoris : tranquille comme Carlos Alcaraz
Quand certains cadors laissent des plumes depuis le début de cet Open d'Australie, Carlos Alcaraz poursuit, lui, son parcours sans grosses embûches. Après avoir lâché un set au deuxième tour et avoir dû lutter contre l'Italien Lorenzo Sonego, l'Espagnol a rattrapé cette débauche d'énergie par un 3e tour expéditif. Le numéro deux mondial a passé une grosse heure sur le court contre le Chinois Juncheng Shang, qui a fini par abandonner, blessé à la cuisse (6-1, 6-1, 1-0). A 20 ans, Alcaraz devient le plus jeune joueur de l'ère Open (1968) à atteindre les huitièmes de finale d'un septième tournoi du Grand Chelem d'affilée, délogeant Björn Borg des annales.