Un petit appartement tranquille, au fond d’une cour située dans le 3e arrondissement de Paris. C’est là qu’Anne Fontaine nous reçoit avec des façons charmantes, dignes d’un autre siècle. Des tableaux délicats ornent les murs du salon. Accrochée au-dessus de sa table de travail, une photographie suscite la curiosité. «C’est mon père, il était organiste à Lisbonne », indique la cinéaste, qui a pratiqué le violoncelle et le piano sous son impulsion. «J’ai reçu une formation classique alors que je rêvais d’apprendre la guitare, sourit-elle. À un moment donné, j’ai développé une forme de rejet.» Une lassitude de courte durée.
Devenue danseuse, elle a redécouvert la majesté de nombreux chefs-d’œuvre de notre patrimoine musical. Parmi eux: le Boléro, de Maurice Ravel, auquel elle consacre un film * passionnant avec Raphaël Personnaz sous les traits de l’illustre compositeur, mais aussi Jeanne Balibar, Doria Tillier et Emmanuelle Devos. Un casting 5 étoiles.
Ravel est un éternel jeune homme, un dandy, un féministe avant l’heure ; un musicien à l’affût des sons de la vie, insatisfait de son « Boléro », qui n’a pas pu écrire tout ce dont il rêvait
Anne Fontaine
Après Coco avant Chanel, Mon pire…