La possible fille cachée de Vladimir Poutine travaille dans une galerie d’art à Paris qui expose des artistes anti-guerre
Depuis son diplôme obtenu en juin 2024 dans une école de management de la culture à Paris, personne ne savait ce qu’était devenue la possible fille illégitime du président russe Vladimir Poutine, Elizaveta Krivonogikh, plus connue sous le nom de Luiza Rozova en France et sur les réseaux sociaux. Selon la cellule investigation de Radio France, la jeune femme de 22 ans serait toujours sur le territoire français et aurait été aperçue la semaine dernière lors d’un vernissage. Elle travaillerait pour une galerie d’art qui dispose de locaux à Paris et à Montreuil et qui expose des œuvres d’artistes russes et ukrainiens anti-guerre.
Auprès de nos confrères, le fondateur de la galerie d’art, Alexandre Vichnevsky, a confirmé avoir embauché la jeune femme. «Elle est alternante depuis le mois d’octobre. C’est un travail technique : elle rassemble les informations, publie le catalogue, retravaille les biographies et les descriptions des expositions», a-t-il expliqué.
Plusieurs enquêtes depuis cinq ans
Les rumeurs autour de Luiza Rozova font couler beaucoup d’encre en Russie et ailleurs dans le monde depuis 2020, après l’enquête approfondie sur les liens entre sa mère, la millionnaire Svetlana Krivonogikh, et Vladimir Poutine, publiée par le réputé média d’investigations russe, Proekt. En novembre dernier, une équipe de journalistes ukrainiens de la chaîne 1+1 débarquait même à l’école Icart près des Champs-Élysées, où a étudié la jeune femme jusqu’à l’été dernier, pour retrouver l’étudiante.
Selon le média d’investigation russe indépendant, Proekt, sa véritable identité serait Elizaveta Vladmirovna Krivonogikh. Toutefois, l’émission TCH, diffusée sur la deuxième chaîne ukrainienne 1+1, révèle que la jeune femme née le 3 mars 2003 à Saint-Pétersbourg aurait d’abord circulé en France sous le nom d’«Elizaveta Olegovna Rudnova». Sa mère aurait rencontré Poutine alors qu’elle était femme de ménage pour payer ses études, et lui maire de Saint-Pétersbourg, à la fin des années 1990, alors qu’il était encore marié à Lioudmila Chkrebneva (la mère de ses deux filles officielles). Elle est soudainement devenue l’une des femmes les plus riches de Russie, après avoir été nommée actionnaire de la banque Rossiya en 2001, un an après l’élection présidentielle de Poutine. Bien que la relation entre le président et Svetlana Krivonogikh ait été démentie par le Kremlin en 2020, les rumeurs persistent.
«Je déteste la mort, je déteste la guerre»
Sa fortune, estimée à 7,7 milliards de roubles, soit plus de 80 millions d’euros, a permis à sa fille Elizaveta d’évoluer dans un milieu privilégié entre Moscou, Saint-Pétersbourg et Paris. Et comme beaucoup de jeunes de son âge, elle aime partager son quotidien d’étudiante parisienne sur Instagram, sous une troisième identité : Luiza Rozova. Elle apparaît toujours le visage à moitié caché, rendant impossible son identification formelle. On la voit tantôt au Louvre, tantôt entourée de magazines Vogue ou aux manettes de platines de mixage. Elle aurait animé une soirée en tant que DJ à Moscou et aurait créé sa marque de vêtements «123th Ave» puis organisé son propre défilé lors de la fashion week de Saint-Pétersbourg, avant de rejoindre Paris. Un attrait pour l’art confirmé par la version russe du magazine GQ , qui a interviewé l’étudiante en février 2021.
Dans ce même entretien, elle a confirmé «étudier le management de l’art et de la culture», sans préciser la ville de son école. Dans un autre échange avec SRSLY, un magazine people basé à Moscou, en août 2021, Luiza Rozova a également assuré vivre à Paris à cette époque-là. Malgré ces confidences, Elizaveta Krivonogikh entretient le doute autour de sa filiation avec le dirigeant du Kremlin. Elle n’a jamais confirmé être sa fille. «Écoutez, à en juger par les photos, oui, je lui ressemble probablement. Mais il existe de nombreuses personnes qui lui ressemblent», a-t-elle soufflé à GQ.
Après le début de l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine le 24 février 2022, l’influenceuse de 19 ans a reçu de nombreux messages haineux lui demandant de prendre position sur le conflit. Elizaveta Krivonogikh a ensuite disparu et fermé ses comptes sur les réseaux sociaux, précise TCH. Mais avant de se volatiliser des réseaux, elle a publié deux photos aux messages politiques forts, condamnant la guerre en Ukraine. «Je déteste la douleur, je déteste la souffrance, je déteste la mort, je déteste la guerre... FAITES-LE SAVOIR À TOUT LE MONDE», a-t-elle notamment écrit, précisant ne «jamais avoir voulu devenir une leader d’opinion».