Tensions au Cachemire : l'Inde annonce avoir lancé des missiles sur "neuf sites terroristes" au Pakistan
New Delhi a mis sa menace à exécution. Dans un communiqué publié dans la soirée du mardi 6 mai, le gouvernement indien rapporte avoir mené des frappes de missiles contre "neuf sites" abritant "des infrastructures terroristes" situés sur le territoire pakistanais. "Il y a peu, les forces armées indiennes ont lancé l'opération Sindoor", peut-on lire dans un communiqué auquel franceinfo a eu accès.
"Nos actions étaient ciblées, mesurées et sans escalade, est-il également expliqué. Aucune installation militaire pakistanaise n'a été ciblée. L'Inde a fait preuve d'une grande retenue dans le choix des cibles et des méthodes d'exécution." "Justice est rendue", a salué de son côté l'armée indienne, dans un message posté sur son compte X.
La décision de ces frappes a été prise en représailles à l'attentat meurtrier commis dans le Cachemire indien, le 22 avril dernier. Ce jour-là, des hommes armés ont ouvert le feu sur un groupe de touristes, à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 km de l'importante ville de Srinagar. Vingt-cinq Indiens et un Népalais ont été tués. "Nous tenons notre engagement : les responsables de cet attentat doivent rendre des comptes", met en garde l'armée, dans ce même communiqué.
Islamabad a riposté
L'Inde et le Pakistan sont sur le pied de guerre depuis cette attaque, même si Islamabad a toujours catégoriquement démenti une quelconque responsabilité. "Nous riposterons au moment que nous choisirons", a aussitôt promis le porte-parole de l'armée, le lieutenant-général Ahmed Chaudhry.
Dans un autre message posté sur X, l'armée indienne rapportait que le Pakistan avait effectué des tirs d'artillerie sur son territoire, précisément à Bhimber Gali, au Jammu-et-Cachemire, une partie de la région disputée entre les deux pays administrée par l'Inde.