Il était une fois, à Paris, une jeune fille française. Elle avait grandi dans le 16e arrondissement et se destinait à la danse classique. Bizarrement, ce fut un mambo qui changea son destin. On ne remerciera jamais assez la chorégraphie cubaine. Dans Et Dieu… créa la femme, Brigitte Bardot se lance dans un ballet endiablé. Adieu les exercices à la barre, les entrechats, les pointes, les jetés-battus.
Dans une boîte de Saint-Tropez, sous les yeux d’un Jean-Louis Trintignant au bord des larmes et en veste pied-de-poule, elle se déchaîne en jupe verte et haut noir au rythme des bongos, secoue sa crinière en folie, saute sur une table, saisie d’une transe infiniment photogénique. Trintignant lui crie: «Arrête!» Elle n’écoute pas, évidemment. Elle n’écoute jamais rien. C’est sa marque de fabrique. Telle est sa chance. Voilà comment une demoiselle bien élevée se transforme en icône. Une légende est née. Elle ne pâlira plus. Le responsable s’appelle Roger Vadim.
Début timide
Il fallait voir ce que c’était. Le…