En Géorgie, l’inquiétante dérive autoritaire du pouvoir prorusse

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Bidzina Ivanichvili. VANO SHLAMOV/AFP

DÉCRYPTAGE - À l’approche de l’adoption de sa loi sur les «agents de l’étranger», le gouvernement se livre à une surenchère pour mater l’opposition.

Tbilissi

La caméra de surveillance montre cinq types encapuchonnés faisant le pied de grue dans le garage sous-terrain d’un immeuble. Tout d’un coup, ils se replient dans un recoin sombre. Une voiture arrive, se gare… son chauffeur en sort et s’apprête à regagner son appartement. Les cinq types lui tombent dessus et lui infligent une bastonnade courte mais violente, abandonnant au sol Dimitri Tchikovani, responsable des relations publiques du principal parti d’opposition, le Mouvement national uni. Ce mercredi soir, deux autres figures de la politique et de la société civile ont subi le même sort, l’un se retrouvant avec une commotion cérébrale.

Le Rêve géorgien instaure un régime de terreur

Inquiet après plus de trois semaines de manifestations quotidiennes contre son projet de loi sur les « agents de l’étranger », le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, de l’oligarque prorusse Bidzina Ivanichvili, recourt à l’intimidation pour affaiblir des rassemblements à venir qu’il craint massifs et ingérables alors que le Parlement entend adopter…

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