Un investissement de 1,5 milliard d'euros sur cinq ans, à travers deux opérateurs dans un pays étranger, une telle transaction relève de la marche normale des affaires. Sauf que dans le cas présent, la holding NJJ de Xavier Niel prend le contrôle de Lifecell LLC et Datagroup-Volia, deux compagnies d'un pays déchiré et partiellement détruit par la guerre, l'Ukraine. «Cette opération représente l'investissement direct étranger le plus important en Ukraine depuis l'invasion russe», souligne Odile Renaud-Basso, la présidente de la Berd (Banque européenne de reconstruction et développement).
Xavier Niel a beau être un homme d'affaires audacieux, investir en Ukraine comporte des risques financiers qui ont refroidi plus d'une société occidentale depuis deux ans. Et les banques privées rechignent à s'engager pas sur ce théâtre de guerre, même si BNP Paribas et Crédit Agricole, bien implantées localement, y sont restées. C'est pourquoi, afin d'encourager les entreprises privées à soutenir et reconstruire…