Avec Hinda Gharbi, patronne de Bureau Veritas, le CAC 40 compte désormais 10% de femmes dirigeantes

Un petit pas pour l’égalité homme-femme, mais un grand pas pour le CAC40. Euronext a choisi Bureau Veritas pour remplacer Vivendi, sorti de l’indice phare de la Bourse de Paris à la suite de sa scission. Ce faisant, Hinda Gharbi, la patronne du cabinet de certification, se retrouve propulsée dirigeante d’une entreprise du CAC 40. De quoi faire mécaniquement augmenter d’un tiers le nombre de femmes occupant cette fonction, aux côtés de Catherine MacGregor, Estelle Brachlianoff et Christel Heydemann, respectivement directrices générales d’Engie, Veolia et Orange. Le CAC compte également deux présidentes du Conseil : Angeles Garcia-Poveda pour Legrand et Barbara Dalibard pour Michelin.

La sortie de Vivendi du CAC 40 n’est pas une surprise : le géant des médias et du divertissement avait annoncé se scinder en quatre groupes distincts pour augmenter sa valeur totale en Bourse. Alstom, FDJ, et Bureau Veritas étaient pressentis pour lui succéder. C’est finalement ce-dernier qu’aura choisi le Conseil scientifique des indices d’Euronext. Une consécration pour ce spécialiste de la certification et des tests en laboratoire, dont le titre a progressé de 30% depuis le début de l’année.

10% des DG du CAC40 sont des femmes

Hinda Gharbi, directrice générale de Bureau Veritas, se retrouve donc à la tête d’une entreprise du CAC40. La suite logique pour celle qui avait été repérée en novembre par Next Women 40, un programme de l’ex-ministre Marlène Schiappa mettant en valeur quarante femmes en mesure de diriger les plus grands groupes français. Le parcours de Hinda Gharbi parle en effet de lui-même : diplôme de l’Institut Polytechnique de Grenoble, fonctions dirigeantes diverses au sein du leader mondial de l’énergie Schlumberger pendant vingt-six ans et arrivée à la tête de Bureau Veritas en juin 2023. 

De quoi mettre un coup de lumière sur les rares femmes à la tête de grands groupes français. Celles-ci ne représentent en effet que 10% des directeurs généraux du CAC40. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé de corriger le tir : un quota de 40% de femmes siégeant au Conseil d’administration est ainsi imposé depuis 2017 aux entreprises de plus de 500 salariés et ayant un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros. Avec à la clé des résultats encourageants : selon une étude de l’Institut français des administrateurs (IFA), 46,4 % de femmes siégeaient en 2023 aux conseils d’administration des sociétés du CAC 40 et 46,3 % au sein du SBF 120. Sauf que voilà : les femmes peinent toujours à accéder aux premières marches du podium de la hiérarchie d’entreprise, et notamment à la direction générale.