Adèle Hugo, de Laura El Makki: la double vie d’Adèle H.
Adèle Hugo? La fille du grand poète? Quoi? Elle vivait encore?» En avril 1915, la presse s’étonne du décès de la dernière du clan Hugo. On la pensait disparue depuis bien longtemps, morte au sein d’un asile où son père l’avait fait interner quarante ans auparavant. Et pourtant, non. Elle survécut à sa fratrie: Léopold, décédé en bas âge, Léopoldine, noyée, Charles, victime d’une apoplexie, François-Victor, terrassé par la tuberculose. Elle était cette petite vieille dame aux cheveux blancs qui aimait jouer du piano. Elle mourut riche, à l’âge de 85 ans, au château de Suresnes.
Adèle Hugo. Ses yeux fuient l’objectif. Elle est loin. Très loin. Adèle Hugo a toujours l’air triste sur les photos. Ou plutôt mélancolique. Un étrange mystère entoure cette statue muette. Quel roman n’a-t-on pas fait sur elle? Folle, dépressive… Truffaut l’a immortalisée en érotomane sous les traits d’Adjani. Qui était-elle donc? Laura El Makki s’est donné la mission de lui redonner une parole dans son beau livre…