Notre critique de May December: de l’amour interdit à la Haynes

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Notre critique de May December: de l’amour interdit à la Haynes

Dans le film de Tode Haynes, Natalie Portman (à gauche) joue le rôle d’Elisabeth Berry, une actrice célèbre qui veut se mettre dans la peau de Gracie (interprêtée par Julianne Moore), dont l’histoire, il y a vingt ans, a fait couler beaucoup d’encre. Bridgeman Images / / Chateau Cyril/ABACA / Chateau Cyril / Marechal Aurore/ABACA / Marechal Aurore

CRITIQUE - Une prof est allée en Prison pour avoir noué une relation sentimentale avec un de ses élèves. Le réalisateur de Carol adapte cette histoire en mettant en scène Julianne Moore et Natalie Portman. Sans convaincre.

Cette colossale bâtisse gris clair, écrasée sous le soleil de Savannah, en Géorgie, pourrait être l’objet d’une toile d’Edward Hopper. Côté extérieur, une terrasse avec vue sur le lac et un barbecue chargé de saucisses en train de griller. À l’intérieur, dans la cuisine avec son frigidaire rempli de boissons et de gâteaux, toute une famille s’anime avant d’accueillir leurs invités en ce 4 Juillet, jour de la fête d’indépendance. Une parfaite représentation de l’«american way of life». Mais à y regarder de plus près, à l’instar des œuvres du célèbre peintre, cette image tranquille du quotidien semble en cacher une autre.

Quelques détails interpellent, comme l’air si juvénile de Joe, le père de famille (Charles Melton), ou les remarques infantilisantes de Gracie, sa femme (Julianne Moore). La musique insistante de Michel Legrand, celle du Messager reprise comme générique dans l’émission «Faites entrer l’accusé», accentue le malaise. Car il y a bien eu un crime et une accusée, mais vingt ans…

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