Entre effarement et colère, le collectif de 17 organisations professionnelles et ordres de soignants, opposé à l'aide active à mourir, a réagi dans un communiqué virulent à l'avant-projet de loi sur la fin de vie préparé au ministère des Professions de santé. «Sur la base de ce texte, le gouvernement doit être conscient qu'il n'y aura aucun accord avec les soignants», écrivent-ils. Le ton monte avant les arbitrages d’Emmanuel Macron sur ce projet de loi sensible, qui doit être présenté en février.
Après des mois de concertation avec Agnès Firmin Le Bodo, qui pilote le débat, le collectif se sent trahi. «Ce texte ne respecte aucune des lignes rouges et des demandes que nous avions exprimées. Nous avons eu un choc à la découverte de cet avant-projet qui va à l’encontre de tout ce que nous avons essayé de faire valoir à la ministre», explique Gaël Durel, président de l'Association nationale des médecins coordonnateurs d'Ehpad.
«Légaliser l'euthanasie sans le dire»
Pour le collectif, cette ébauche est «calquée sur le modèle belge»