Élisabeth Borne écrit à Jean Zay : « Penchée sur ce bureau qui fut le vôtre, je vous dis, du fond du cœur : merci »

Monsieur le ministre,

Les couloirs des écoles se sont vidés, et les rires qui s’élèvent d’ordinaire de la cour de récréation jouxtant le ministère se sont envolés à leur tour.

Dans ce silence, on devine encore le bruit des vacances.

En descendant le grand escalier du ministère, mon regard s’est arrêté sur votre portrait. Il brillait en cette année 2025, qui marque le dixième anniversaire de votre entrée au Panthéon.

Mort pour la France, vous avez d’abord vécu pour elle.

Pilier d’un Front populaire dont l’éducation était le phare, radical, résistant, vos combats pour la République inspirent encore, et m’inspirent aujourd’hui.

Nos combats et nos parcours n’ont pas été les mêmes, mais ils puisent aux mêmes sources : celles de la République et de l’École, qui doivent permettre l’émancipation de chacun.

Élu député à 27 ans, vous devenez quatre ans plus tard le plus jeune ministre d’une Troisième République partagée entre l’espérance du Front populaire et la crainte d’une nouvelle guerre.

Votre…

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