Manouchian au Panthéon : «Il faut y être», rétorque le vice-président du RN Louis Aliot à Emmanuel Macron

Manouchian au Panthéon : «Il faut y être», rétorque le vice-président du RN Louis Aliot à Emmanuel Macron

Louis Aliot, vice-président du RN et maire de Perpignan. PASCAL GUYOT / AFP

Alors qu’Emmanuel Macron a considéré que le RN n’avait pas sa place à la cérémonie de panthéonisation des Manouchian, Louis Aliot estime qu’«elle s’adresse à tous les Français».

«Les forces d’extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes», a glissé Emmanuel Macron au journal L’Humanité à quelques jours de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian. Une cérémonie à laquelle a été invitée Marine Le Pen en ses qualités de présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale. Si le chef de l’État estime qu’il «n’a pas à faire le tri entre eux», il invoque néanmoins «l’esprit de décence» pour dissuader les représentants du RN de se rendre à la panthéonisation des deux résistants communistes étrangers.

Alors que les élus du RN s’étaient abstenus d’assister à l’hommage national de Robert Badinter, respectant ainsi le vœu formulé par la famille du défunt, une autre musique s’est fait entendre ce lundi. Invité sur TF1, Louis Aliot a feint de s’interroger : «Est-ce que c’est un hommage national ou pas ?». Et de répondre dans la foulée : «Elle [la cérémonie de panthéonisation] s’adresse à tous les Français.» «Si vous commencez à faire le tri, il va falloir que les tenants de Maurice Papon n’y aillent pas, que les tenants de François Mitterrand et sa francisque n’y aillent pas», a ajouté le vice-président du parti frontiste. «Je pense qu’il faut y être. On a aucune raison de battre en retraite sur ces sujets-là», a-t-il soutenu.

Emmanuel Macron a également confié n’avoir «jamais considéré que le RN ou Reconquête s’inscrivaient dans l’“arc républicain”». Une prise de position d’autant plus sévère que le premier ministre Gabriel Attal posait quelques jours plus tôt : «L’arc républicain, c'est l’Hémicycle.» «Je trouve curieux qu’un président de la République qui se veut être le président de tous les Français, quoi qu’il en pense, mette au ban plus de 35% de l’opinion publique», s’est ému Louis Aliot.