«Les Yeux du ciel» ou l’utopie d’un architecte épris d’urbanisme

Vu du ciel, la Terre vous regarde. Deux grands yeux, de 400m de long et de 170m de large chacun, grands ouverts entre les monocultures céréalières du pays de France (ou plaine de France). Un regard planté dans le sol, entre le Vexin à l’ouest et la Brie à l’est. Leur forme est ovale, bien nette, cernée de khôl sombre comme les personnages célestes qui vous fixent du fond des caveaux égyptiens. Ce sont en fait des arbres.

Posés sur des collines aplanies hautes de 30m, soit un vaste plateau de 1,6 km de long et 800m de large, Les Yeux du ciel de l’architecte Antoine Grumbach sont du land art, cet art de rêveur qui puise dans la nature. Lisible du ciel comme les géoglyphes du désert de Nazca, au sud du Pérou, aux animaux immenses et stylisés. Et allégorie de la création, comme la Spiral Jetty ancrée par le sculpteur américain Robert Smithson au bord du Grand Lac Salé en avril 1970, en mouvement perpétuel, au rythme de l’évaporation de l’eau et de la résurgence de la forme. Une forte utopie…

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