CRITIQUE GASTRONOMIQUE - S’il est une gastronomie régulièrement prodigue à nous surprendre, c’est bien la japonaise. Dans ses codes, ses rites, ses arcanes, elle a le sens de l’intrigue et des cérémonies. Une simple sonnette de porte nous y invite dans une rue du quartier Madeleine, à Paris.
Un peu comme les pères - mères la morale du développement personnel qui n’en finissent plus d’avoir la «bienveillance» à la bouche, nos tables, dès qu’elles grimpent haut dans les euros, n’ont de cesse de nous promettre un repas dans l´«expérience». À chaque fois, on se demande si celles-ci ne vont pas nous pousser à enfiler la blouse ignifugée et les lunettes binoculaires. À chaque fois, on en ressort déçu, se grattant la nuque, le sentiment de l’arnaque au creux de l’estomac. S’il est pourtant une gastronomie régulièrement prodigue à nous surprendre, c’est bien la japonaise. Dans ses codes, ses rites, ses arcanes, elle a le sens de l’intrigue et des cérémonies. Roland Barthes ne s’y était pas trompé dans son Empire des signes, une simple sonnette de porte nous y invite dans une rue du quartier Madeleine.
Leçon de sumibiyaki Et la porte de coulisser son verre opaque sur une antichambre de rideaux et de paravents. Sur internet, la réservation était déjà coton mais, sur place, vous voilà…