Basket : une finale avant l’heure pour les Bleues

Après s’être facilement débarrassées de la Lituanie (83-61) en quart de finale, les basketteuses françaises affrontent l’Espagne, ce vendredi 27 juin au Pirée en Grèce1, pour une place en finale de l’Euro dans ce qui constitue l’affiche du dernier carré. Grand classique du basket, l’opposition entre les deux équipes a jusqu’à présent tourné à l’avantage des Espagnoles, quadruples championnes d’Europe (1993, 2013, 2017, 2019), à chaque fois contre la France en finale. Mais les Bleues ont pris leur revanche en quart de finale des Jeux de Tokyo en 2021 et ont, depuis l’été dernier, un statut de vice-championnes olympiques à faire valoir.

C’est la neuvième fois consécutive que les Bleues atteignent ce stade de la compétition à l’Euro, qu’elles n’ont plus remporté depuis leur second titre en 2009. Écartées en 2023 par la Belgique en demi-finale, elles comptent bien, cette fois, aller au bout et ramener le trophée. « Cela fait seize ans que l’on joue des demies et qu’il n’y a pas de titre… C’est un pas de plus. À nous d’aller plus loin », souligne Valériane Ayayi, la capitaine des Bleues.

Défense agressive

Invaincues, les Bleues ont fait forte impression depuis le début de la compétition, malgré l’absence de cinq joueuses. Sans leurs vedettes Gabby Williams et Marine Johannès (meilleures marqueuses françaises lors du tournoi olympique), leur meneuse Marine Fauthoux, mais aussi Dominique Malonga et Carla Leite, les joueuses du sélectionneur Jean-Aimé Toupane ont fait respecter leur rang. Montant progressivement en puissance à chaque rencontre, l’équipe de France a compensé par une grosse intensité et une défense rugueuse. « L’agressivité, c’est notre identité », explique l’ailière forte Iliana Rupert.

Les Lituaniennes peuvent en témoigner. Mardi, en quart de finale, les Baltes ont été pris à la gorge dès l’entame du match à l’image de la meneuse Juste Jocyte, formée à l’Asvel, malmenée par Romane Bernies ou encore Pauline Astier. Imposant un basket physique, les Bleues ont d’emblée pris le dessus, profitant de presque chaque perte de balle adverse pour scorer au cours du premier quart-temps. « La défense sera toujours notre refuge », glisse Valériane Ayayi.

Au niveau offensif, cette dernière confirme l’étendue de son talent dans son rôle de meneuse, tandis qu’Iliana Rupert monte dans les tours à chaque match (meilleure marqueuse avec 15 points face à la Lituanie). Mais depuis le début de la compétition, c’est Janelle Salaün qui a fait la plus forte impression. Deuxième meilleure marqueuse du tournoi (72 points), l’ailière forte, arrivée directement des États-Unis en provenance de son nouveau club de WNBA, le Golden State Valkyries, n’a pas participé à la préparation. Elle s’est imposée comme une joueuse clé de la réussite tricolore avec d’emblée 22 points face à la Turquie, lors du premier match, puis 23 points face à la Suisse, son record. « Janelle est une bosseuse, elle a toujours été une fille déterminée et qui veut réussir, indique Jean-Aimé Toupane. Mais c’est l’état d’esprit de toute l’équipe. »

Adresse à trois points

Depuis leur arrivée en Grèce, les Françaises montrent aussi une grande adresse sur les tirs à trois points, portée à son paroxysme en quart de finale avec des statistiques à peine croyables. Au terme du premier quart-temps, remporté 35-14, les Tricolores ont réussi 9 shoots sur 11 dans cette spécialité, soit 81 % de réussite. « Les joueuses sont en confiance et prouvent que l’on peut attaquer en défendant fort », apprécie le sélectionneur.

Il faudra montrer la même dextérité et détermination contre les Espagnoles, qui ont écarté les Tchèques en quart (88-81), mercredi, après avoir été menées tout le match (33-44 à la pause). La Roja a pu compter sur son mental et sa grinta avec ses joueuses emblématiques comme Alba Torrens (14 points) et Raquel Carrera (31 points). Restant sur une défaite face aux Bleues, les Ibères veulent leur revanche. « Elles ont une grande équipe, sourit Raquel Carrera, mais nous aussi. »

  1. Match diffusé sur TMC à partir de 16h30 ↩︎

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