Après sa participation remarquée - et controversée - à la cérémonie d'ouverture des JO, la DJ Barbara Butch va se produire devant la cathédrale de Rouen. La militante féministe et LGBT+ va mixer dans la ville de Seine-et-Marne pour clôturer le Festival Normandie Impressionniste le 21 septembre.
Le tableau «Festivité», dans lequel l’artiste a tenu une place centrale, s’est trouvé au cœur des critiques autour de la cérémonie du 26 juillet. Un banquet spectaculaire sur la passerelle Debilly, au-dessus des quais de Seine, mettait en scène des convives hauts en couleur, parmi lesquels des drag-queens entourant la DJ, figure de proue des nuits parisiennes et de la communauté LGBT+.
Une image qui a semé le trouble non seulement en France, mais aussi à l'étranger, notamment au sein des communautés chrétiennes, où certains y ont vu une reprise «blasphématoire» de La Cène, tableau de Leonard de Vinci dépeignant le dernier repas de Christ. Premier à réagir, l'épiscopat français a déploré «des scènes de dérision et de moquerie du christianisme».
De son côté, Barbara Butch a dénoncé sur son compte Instagram «une campagne de cyberharcèlement inouïe» après le spectacle en mondovision. «J'ai reçu beaucoup de messages grossophobes m'invitant à brûler en Enfer dans toutes les langues, des croix gammées», a-t-elle déclaré sur France Inter, indiquant avoir porté plainte. Des investigations ont été lancées par le parquet de Paris pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort. «Je n'ai jamais eu honte de qui je suis et j'assume tout – y compris mes choix artistiques», avait écrit l'artiste sur Instagram. Le directeur artistique du spectacle Thomas Jolly a lui aussi indiqué avoir porté plainte après des «messages de menaces et d'injures critiquant son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées».