La rumeur est tenace au Palais Bourbon. Depuis un an et demi, Marine Le Pen aurait hérité de l’un des plus beaux bureaux de l’Assemblée nationale, jadis réservé aux anciens premiers ministres ou à d’illustres personnalités de l’État. L’ancien lieu de travail de Philippe Séguin, François Fillon ou Manuel Valls. Un vaste cabinet, situé dans le prestigieux pavillon A, qui bénéficie d’une vue privilégiée donnant à la fois sur la place du Palais Bourbon et la rue Aristide Briand.
Entre députés, on se chuchote ce bruit de couloir sans certitude, avec souvent, un mélange de crainte et de respect. Dans l’entourage de la présidente du groupe Rassemblement national, on a entendu parler de ces «on-dit» sans trop être certain de leur véracité. On s’en amuse. Après tout, si tel était le cas, ne serait-ce pas légitime pour la double finaliste de l’élection présidentielle, seule prétendante à la fonction suprême encore présente au Palais Bourbon ?
Il faut donc enquêter. Interroger les huissiers de l’institution, appeler les anciens collaborateurs de premiers ministres ayant occupé ce bureau, comparer les photos avant d’enfin, avoir la réponse …