Le maire d'Istanbul et principal opposant à Recep Tayyip Erdogan a été arrêté pour "corruption"

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Il avait été triomphalement reconduit il y a un an, cinq ans après sa première élection. Le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé ainsi que plusieurs dizaines de ses collaborateurs, d'élus et membres de son parti, accusés de "corruption", a annoncé le procureur de la ville, mercredi 19 mars. L'agence étatique Anadolu évoque également des accusations de "terrorisme" et "d'aide au PKK", le Parti des Travailleurs du Kurdistan, à l'encontre de sept suspects, dont Ekrem Imamoglu.

Tous les rassemblements et manifestations ont été interdits jusqu'à dimanche par le gouverneur d'Istanbul et, selon la chaine de télévision privée NTV, la station de métro de l'emblématique place Taksim au centre d'Istanbul, est fermée. L'accès aux réseaux sociaux est aussi ralenti.

Dans une vidéo postée sur X, l'édile de 53 ans, en train de s'habiller et de nouer sa cravate, a dénoncé la fouille de son domicile : "Des centaines de policiers sont arrivés à ma porte. La police fait irruption chez moi et frappe à ma porte. Je m'en remets à ma nation". Özgur Özel, le président de son parti (le CHP, social-démocrate) a déclaré que cette arrestation était "un coup de force pour entraver la volonté du peuple" et "contre le prochain président" de la Turquie.

Ekrem Imamoglu est seul en lice pour représenter son parti à la prochaine présidentielle prévue en 2028, et devait être officiellement désigné dimanche au cours d'une primaire au sein du CHP. L'université d'Istanbul avait annulé mardi son diplôme, ajoutant un obstacle supplémentaire à son éventuelle candidature.