Pourquoi les gouvernements ne respectent jamais les trajectoires budgétaires qu’ils ont pourtant tracées

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Le nouveau ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, n’a plus que quelques jours pour trancher sur la cible de déficit qui sera inscrite dans le budget 2025. Sarah Meyssonnier / REUTERS

ANALYSE - Alors que le budget 2025 doit être présenté la semaine prochaine, l’objectif de déficit de 2024 va encore devoir être revu à la hausse.

Que ce soit une crise, des difficultés techniques, la conjoncture politique, les gouvernements ont toujours une bonne raison de passer à côté des objectifs de réduction du déficit public qu’ils fixent eux-mêmes. À peine arrivé à son poste, le nouveau ministre des Comptes publics n’a pu que le constater. « Laurent Saint-Martin ne nous a dit qu’une seule chose pour l’instant : le déficit de cette année pourrait dépasser les 6 % », se désole un membre de la commission des finances à l’Assemblée nationale. 

Le ministre a effectivement détaillé la semaine dernière devant les députés les deux principales raisons du dérapage massif du déficit public en 2024 : « Les dépenses des collectivités territoriales ont été plus élevées que la trajectoire ne le prévoyait, de l’ordre de 16 milliards d’euros pour 2024. » Surtout, l’accident serait dû à des recettes fiscales « moins importantes que ce qui était attendu ».

La France n'a jamais respecté ses trajectoires

Or, en 2023…

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