Que ce soit une crise, des difficultés techniques, la conjoncture politique, les gouvernements ont toujours une bonne raison de passer à côté des objectifs de réduction du déficit public qu’ils fixent eux-mêmes. À peine arrivé à son poste, le nouveau ministre des Comptes publics n’a pu que le constater. « Laurent Saint-Martin ne nous a dit qu’une seule chose pour l’instant : le déficit de cette année pourrait dépasser les 6 % », se désole un membre de la commission des finances à l’Assemblée nationale.
Le ministre a effectivement détaillé la semaine dernière devant les députés les deux principales raisons du dérapage massif du déficit public en 2024 : « Les dépenses des collectivités territoriales ont été plus élevées que la trajectoire ne le prévoyait, de l’ordre de 16 milliards d’euros pour 2024. » Surtout, l’accident serait dû à des recettes fiscales « moins importantes que ce qui était attendu ».
La France n'a jamais respecté ses trajectoires
Or, en 2023…