Liban : la guerre de trop
Tout commence au lendemain du 7 octobre 2023, quand le Hezbollah, allié libanais de l’Iran, ouvre un second front dans le nord d’Israël, en soutien au Hamas à Gaza. Pendant dix mois, les affrontements sont quasi-quotidiens, mais restent contenus le long de la frontière entre les deux pays. En septembre dernier, alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu annonce l’ouverture d’un second front "au nord d’Israël", tout s'accélère.
Mi-septembre, des explosions de bipeurs puis de talkies-walkies piégés touchent plusieurs milliers de combattants du Hezbollah à travers le Liban. Ces attaques d’une sophistication inédite, sont attribuées à Israël et signent le préambule à des frappes massives sur le sud du pays, la vallée de la Békaa ainsi que la banlieue sud de Beyrouth, où est tué Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah. Mais l’escalade ne s’arrête pas là. Le 1er octobre, l’État Hébreu lance une opération terrestre dite “limitée” au sud du pays.
À lire aussiAvec les Libanais, traumatisés, qui fuient les bombardements dans le sud du pays
Au-delà de la question du Hezbollah, c’est la vie de tous les Libanais qui a basculé. Le quotidien est paralysé dans ce pays qui a déjà connu tant de guerres et dont l'économie est exsangue, tandis que la population commence à peine à se remettre de l'explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020. Cette nouvelle guerre fait ressurgir les fantômes du passé – de la guerre civile jusqu’à celle de 2006, à l’époque, déjà, entre le Hezbollah et Israël.
Nos reporters Chloé Domat et Sophie Guignon sont allées à la rencontre de Rania, une mère de famille observe les bombardements depuis son balcon, d'Ali, un médecin à l’hôpital public, et de Jaafar, un vendeur de légumes qui perdu sa maison. Ce reportage raconte leurs quotidiens heurtés de Saïda à Tripoli, en passant par Beyrouth.
À voir, Parlons-enLiban-Israël : jusqu'où ira le conflit ? Parlons-en avec M. Chahine, S. Guignon, D. Rigoulet-Roze, A. Mariotti