«Une première mondiale» à 25 millions d’euros : le Futuroscope ouvrira sa montagne russe aquatique le 14 juin
Descente de rapides, virages brusques donnant l’impression de chavirer, marche arrière et même une chute de 16 mètres de haut : la nouvelle montagne russe aquatique du Futuroscope, Mission Bermudes, ouvrira au public le 14 juin prochain, a annoncé le parc d’attractions de Poitiers ce jeudi 30 janvier. «Une première mondiale» à 25 millions d’euros développée avec le constructeur allemand Mack Rides, qui embarquera les visiteurs dans des bateaux attachés à des rails immergés sous l’eau, dans les décors «énigmatiques et mystérieux» du triangle des Bermudes, à la recherche d’un équipage disparu. Cette technologie baptisée «Rocking boat» permet notamment au bateau de prendre des virages serrés et de contrôler sa vitesse.
«Jamais nous n’avions mis un aussi gros budget dans une attraction», assure le président du directoire du Futuroscope, Rodolphe Bouin. La nouveauté, qui sera accessible aux enfants dès 1,10m et durera près de cinq minutes, est entrée dans sa phase de tests. Les premiers ingénieurs à avoir pu monter à bord «ont été très arrosés», sourit le patron du parc, «il va encore falloir quelques réglages». À terme, le parcours pourra fonctionner été comme hiver, les effets d’eau pouvant être adaptés pour épargner les visiteurs lors des journées les plus fraîches.
Durée de séjour allongée
Mission Bermudes est la dernière pierre de «Vision 2025», l’ambitieux plan d’investissement de 300 millions d’euros validé en 2020 pour transformer en profondeur le Futuroscope. En cinq ans, trois attractions majeures auront été construites ainsi que deux hôtels thématisés - le parc n’en avait aucun - et surtout l’Aquascope, un parc aquatique en intérieur à 60 millions d’euros inauguré à l’été 2024 et élu dans la foulée comme le meilleur au monde. Sans compter l’ajout d’une arena devant l’entrée pouvant accueillir concerts et événements sportifs, et la modernisation d’attractions vieillissantes.
Une stratégie qui a permis de transformer le parc en destination de séjour, à l’instar de ses plus gros concurrents comme Disneyland Paris, le Puy du Fou et le Parc Astérix (qui fait partie du même groupe, la Compagnie des Alpes). Plus de la moitié des visiteurs vient désormais pour au moins deux jours, et de plus en plus loin. Le Futuroscope a accueilli 2,05 millions de visiteurs en 2024 et l’Aquascope 160.000. Ce n’est pas beaucoup plus qu’avant la pandémie (1,9 million), mais le chiffre d’affaires a largement progressé en cinq ans, atteignant 134 millions d’euros l’an dernier, contre 105 millions d’euros en 2019.
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De nouveaux investissements «ambitieux» pour 2030
En attendant l’ouverture de Mission Bermudes en juin, les visiteurs pourront découvrir dès la réouverture le 8 février un nouveau parcours dans Les yeux grands fermés, qui propose de se glisser dans la peau d’un aveugle en étant accompagné d’un guide malvoyant. L’attraction, payante, finance depuis 20 ans une association d’aide aux aveugles. Le spectacle Eclispe, qui met notamment en scène un bras robotisé dansant, sera également étoffé dès le 8 février avec l’ajout de drones.
Arrivé au terme de son plan d’investissement, le Futuroscope prépare déjà la suite, avec un plan «Vision 2030» déjà «bien avancé». «On va rester sur ce haut niveau d’investissement», promet Rodolphe Bouin, qui évoque à nouveau une trajectoire «très ambitieuse». Si le détail ne sera pas dévoilé avant 2026, le parc indique déjà travailler sur deux nouvelles expériences dans des salles inutilisées pour l’an prochain, ainsi que sur un troisième hôtel thématisé dont «le projet est déjà très avancé». Une importante attraction à sensation doit également voir le jour en 2028, glisse Rodolphe Bouin. «Les contrats ont déjà été signés, mais vous n’en saurez pas plus pour l’instant...»